A l’est de la Rochefoucauld, lorsque le calcaire s’efface devant le schiste, lorsque les terres « brûlantes » de la plaine font place aux terres froides du pays limousin, le minerai de fer se rencontre à l’état natif sous forme de peroxyde. « Ferrière », « Ferrières », « La Ferrerie » (en bordure de Quatrevaux), « Les Minerais » (Fleurignac, le Chatelars), « les Trous Minéraux » (entre Lussac et Suaux), autant de lieux-dits qui témoignent de l’ancienneté des forges dans la partie orientale de l’Angoumois.

Ernest Vincent pouvait écrire en 1898 :

Il y a une trentaine d’années encore, on extrayait dans une commune voisine, près de Fleurignac, de grandes quantités de fer, de pyrites que l’on expédiait à la forge de Ruelle (1).

En second lieu un important massif forestier, les forêts de Quatrevaux, Boisse, la Braconne pour citer les plus importantes, apportait aux forges voisines le combustible nécessaire. Bois jalousement surveillé, convoité par l’industrie locale, forges, tanneries, tuileries, verreries, tonnellerie. C’est l’énergie première avec l’eau mais l’eau est présente au détour de chaque rivière et sa force est surabondamment sollicitée.

La forge, la « forge à fer » comme cela se dit à l’époque pour la distinguer de l’atelier du maréchal, — faure ou faurie en dialecte local —, est née de cette triple présence : l’eau, le bois et le minerai de fer.

L’industrie des forges est présente depuis des temps anciens dans la région. Elle est florissante sous le règne de Louis XIII et l’on dénombre pas moins d’une dizaine de moulins autour de la Rochefoucauld équipés de fourneaux où l’on coule de l’acier sous forme de gueuses ; je ne sais si cette activité est très rentable pour les maîtres de forges en raison de la dispersion mais elle le devient à coup sûr à partir de la création du port de Rochefort en 1666 par Colbert ; alors, quelques unes de ces forges se spécialisent dans la production de canons et de boulets pour la marine du Ponant et reçoivent une nouvelle impulsion. La plus connue de ces forges à canons est celle de Rancogne mais elle n’est pas la seule. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, la géographie des forges se déplace vers le sud, autour de Ruelle, création du marquis de Montalembert, et de Feuillade-Javerlhac.

Au cours de la première moitié du siècle, la plupart des forges appartiennent à des gentilshommes protestants ; on trouve des exceptions, elles ne sont pas nombreuses ; en règle générale, les maîtres de forges restent attachés à leur foi. Gentilshommes impécunieux pour beaucoup d’entre eux, laissés pour compte des guerres de religion, heureux de pouvoir exercer une activité lucrative sans déroger et sans quitter leur « logis noble ». Ainsi font les Couraudin à Pierre-Pensue (Montbron), les d’Escravayat, de Chièvres, de Lubersac à La Vallade de Busserolles ou à Montison, Pont-Rouchaud (paroisse de Roussines). Ils sont bien d’autres encore, nobles ou anoblis comme les Magnac, Tourres, Saint-Laurent, Viroulaud ; bourgeois calvinistes comme les Baron, Lériget, ou de Garoste ; tous alliés entre eux à travers une religion et des intérêts communs.

Est-ce l’ostracisme du pouvoir qui les tient à l’écart de l’aventure océane lancée par Colbert après la création de Rochefort ? Colbert, fils de drapier, ne s’embarrasse pas de préjugés nobiliaires. Peu lui chaut la naissance si les hommes qui l’entourent manifestent leur esprit d’entreprise. L’Angleterre est sur le point de gagner la guerre économique. L’enjeu en est le Nouveau Monde. Des canons, c’est avec des canons, encore des canons, que l’on gagnera la guerre sur mer, une guerre à laquelle ne croit pas outre mesure Louis XIV, roi terrien soucieux de verrouiller les frontières de la France à l’abri de ses places fortes. L’affaire ne traîne pas. Autour de 1670, on dénombre au moins quatre forges à canons, peut-être davantage à quelques lieues de la Rochefoucauld mais ce sont des administrateurs de la marine qui mènent l’affaire depuis Rochefort au moyen de traitants, sous-traitants et de commis qui sont sur place, à pied d’œuvre ; le maître de la forge, propriétaire des lieux n’en est plus que le crédirentier.

Jean Couraudin, écuyer, est maître de forges à Pierre-Pansue (Montbron) en 1504 ; il est marié à Jeanne de Mascureau. Léonard Couraudin, son petit-fils, abjure le protestantisme entre les mains de l’évêque d’Angoulême le 16 novembre 1584, accident ou parenthèse dans la tradition calviniste de cette famille. De son premier mariage avec Marie Desmier, fille de François d’Olbreuse, Léonard Couraudin n’avait pas eu d’enfants. Remarié en secondes noces avec Jeanne de Blois, les fils nés de ce mariage forment les branches du Chastelard (Cherves) et de Montgoumard (Bunzac).

Faute de documents plus anciens, c’est seulement en 1632 que l’on trouve la première mention d’une forge à Rancogne, dénommée plus tard « forge à canons » dans le minutier des notaires de la Rochefoucauld ; il se peut que son origine soit plus ancienne. A cette date, — 1632 —, Jean Clémençon, sieur de Boisse (Boixe) est dit maître de forges ; il n’est sûrement pas le maître des lieux. Clémençon a de multiples activités, il est fermier général de la recette de la Rochefoucauld, autrement dit receveur des revenus de la maison ducale, charge qui sera reprise après lui par le père de Gourville, Pierre Héraud. On ne saurait être présent partout à la fois. Le 19 octobre 1632, Me Clémençon donne procuration à un marchand de saint-Florent, Antoine Périgord, pour sous-affermer les moulins banaux de la Rochefoucauld et de la Ramisse qui relèvent du château. Quatre marchands s’associent dans l’affaire parmi lesquels Pierre Héraud (2). Les risques sont partagés, c’est l’usage général.

La forge de Rancogne était affermée précédemment par Pierre Barbon, sieur de la Potardière. Dame Isabeau Rondelet, sa veuve, assigne au cours de la même année 1632 Jean Clémençon en justice: la forge est arrêtée. Clémençon fait constater par devant Me Rousseau, notaire, que l’écluse est hors de service (3). Isabeau Rondelet maintient sa plainte. Finalement, une transaction intervient plus tard ; à défaut de recevoir les 3.561 livres qui lui restent dues — une jolie somme à l’époque —, la dame fait saisir à son profit gueuses et matériaux demeurés sur place.

Si Jean Clémençon ne laisse pas d’autre trace à la Rochefoucauld, les membres de la famille Barbon sont des figures connues de la communauté protestante. Pierre, l’ancien fermier de la forge de Rancogne figure comme parrain au baptême de l’un des enfants de Théodore Dulignon, juge-assesseur. Les Rondelet ne sont pas du lieu mais un pasteur de ce nom exerce son ministère à Barbezieux. Théophile Barbon et Madeleine, sa sœur, nés du mariage de Pierre Barbon et d’Isabeau Rondelet tiennent une place importante dans l’industrie des forges. Madeleine Barbon a épousé Daniel Lériget, sieur du Pompineau, protestant notoire, fils de Jean Lériget et de Renée de Magnac.

Si les propriétaires de la forge de Rancogne demeurent sur place, ils ne l’exploitent pas eux-mêmes. Vers 1660 encore, la forge est animée par Julien Guyon, marchand, « maître de forge, demeurant en la forge appelée de Rancougne ». Il acquiert de François de Riou, sieur de Lamothe, qui demeure à Angoulême, « la coupe et tonsure de 25 journaux de bois… en sa métairie de Vouzan », à raison de 40 livres par journal. La « tonsure » est revendue aux tanneurs. Ce marché est du 8 avril 1659 (4). En une autre circonstance, il traite avec François de Roye de la Rochefoucauld, comte de Roucy, « présent en son château de Marthon » pour une coupe de bois. 4 août 1662 (5).

Mais à partir de cette date le nouveau propriétaire de la forge, Raymond de Magnac, se manifeste personnellement dans les transactions. Il est vraisemblable que la forge lui est venue par son mariage avec Jacquette Virolaud (Viroulaud, Virouleau…).

Par exception dans ce milieu, Raymond de Magnac et sa femme sont catholiques. Jacquette est la fille de Pierre Virolaud, écuyer, sieur de Busserolles, ancien échevin anobli par la Mairie d’Angoulême. Pierre Virolaud épouse le 30 septembre 1629 Renée d’Escravayat, fille de Guillaume, vivant écuyer, sieur de Nanteuil, et de Marie Lériget, demeurant au village de Plas, à Malleyrand (6). Pierre Virolaud manifeste une grande activité ; il est lui-même maître de forges à Busserolles et acquiert de grandes quantités de bois. Un acte qui porte la signature de François V, premier duc de la Rochefoucauld, « de présent en son château », portant la date du 18 janvier 1637, mentionne la vente faite à Pierre Viroulaud de bois de fourneaux de la dimension conventionnelle et « de tout le débris de bois qui reste de la forêt de Marthon tant coupé qu’à couper, non propre à autre usage qu’à faire charbon », à charge pour l’acquéreur de « le faire fendre, billoquer (faire des billes) et transporter… » (7). Le bois est cher. Le 29 janvier 1641, Pierre Viroulaud signe un nouveau contrat avec le duc. Le montant de ces deux ventes s’élève à 10.760 livres sur lesquelles l’acquéreur verse des avances à la maison ducale. A cette date encore, les biens de la maison de la Rochefoucauld sont indivis entre les descendants de François III.

En 1640, le 13 juin, Pierre Viroulaud, écuyer, sieur de Ribieras, demeurant au lieu de Buxerolles (Périgord) acquiert de Haut et Puissant seigneur messire Samuel d’Appelvoisin, chevalier, mari d’Elisabeth de Pierre-Buffière, « le lieu, maison, terre et seigneurie de Marillac-le-Franc, consistant en maison, cour, issues, jardin, fuie, garenne, moulin, étang, pêcherie, vignes, prés, terres labourables et non labourables, forêts, bois, taillis, grande futaie, dimes inféodées, métairies, etc. », pour la somme de 30.300 livres, soit 29.000 livres pour l’immeuble et seigneurie et le surplus pour le bétail, meubles et prix de la dite ferme de l’année en cours (8). Somme considérable, transfert exemplaire de l’ancienne noblesse d’extraction à la noblesse de cloche, d’origine marchande.

Jacques Viroulaud, son fils, devient après lui seigneur de Marillac-le-Franc ; il a pour beau-frère Raymond de Magnac et son nom paraît à plusieurs reprises sur le registre paroissial de Rancogne.

Les Magnac sont d’origine ancienne. Noble homme, Pierre de Magnac, écuyer, sieur de Mazerolles, rend aveu de son fief de Mazerolles à haute et Puissante princesse Madame la comtesse d’Angoulême « à cause de son comté de Montbron » le 21 octobre 1473 (9).

Mis en possession de la forge de Rancogne, Raymond de Magnac fait ce que font tous les maîtres de forges : il achète du bois. Il semble que ce soit là son activité principale ; il en acquiert à droite et à gauche : de son voisin Jean Pasquet, écuyer, sieur de la Brousse et de Rochebertier (10) ; une autre fois, de Rachel de la Garde, veuve de Léonard de la Roussie, demeurant au lieu noble des Deffends de Bunzac, pour une somme de 1.300 livres, la demoiselle se réservant « la moitié du bois de fagotage qui se trouvera du débris de la dite coupe », (11). Il en acquiert à plusieurs reprises entre 1662 et 1670, preuves que la forge de Rancogne a connu une activité soutenue au cours de cette décennie. Bien qu’elle ait reçu le baptême catholique, une des filles de Raymond de Magnac et de Jacquette Viroulaud, Catherine, épouse Daniel Barraud de Lagerie, fils d’autre Daniel, écuyer du prince de Marcillac. On se souvient que les Barraud sont protestants.

A partir de 1672, Raymond de Magnac est remplacé à la forge de Rancogne par un marchand, Maurice Pied, qui s’installe à sa place. Cette famille de marchands s’est installée à la Rochefoucauld quelques années plus tôt. Marchands et bientôt chanoines. L’un des leurs, curé de saint-Cybard, se distinguera à la veille de la Révocation par ses dénonciations et ses accusations venimeuses contre le dernier carré huguenot. On n’en est pas encore tout-à-fait là. Le 14 février 1672, Antoine Pasquet, sieur de Rochebertier, qui sera tué de façon ignominieuse par les dragons, vend à Maurice Pied, pour le compte de François de Roye de la Rochefoucauld, comte de Roucy, conjointement avec Jean Dulignon, sieur des Chaumes, receveur de la terre de Marthon et demeurant au château dudit lieu, « le nombre de 100 journaux de bois de futaie à prendre dans la forêt de Marthon au lieu appelé le taillis d’Orte », à raison de 14 livres le journal, soit 1.400 livres, à charge pour le preneur qu’il « sera obligé de laisser 8 baliveaux de chêne pour chacun journal » (12).

Les grandes forêts seigneuriales sont gérées avec soin. A la maison ducale, sont attachés des garde marteaux qui marquent les arbres à laisser sur place au moment des coupes et veillent sur le repeuplement. Bien plus que les droits seigneuriaux hérités du Moyen-Age, la possession d’une forêt est source de revenus. Les besoins se font toujours plus pressants et à partir de 1715 la hausse du bois va en s’accélérant. Braudel évoque les industries meurtrières qui encerclent la forêt, son exploitation sans mesure ; il cite en exemple la verrerie (13).

Passé 1670, le paysage économique change. Rochefort a pris la place du port de Brouage ensable. La marine royale pousse ses feux ; on arme les vaisseaux qui vont faire pièce aux navires de Sa Gracieuse Majesté. La forge de Rancogne change de mains, les Magnac de Mazerolles ont disparu ; leur nom paraît pour la dernière fois autour de 1670 sur le registre paroissial. Maurice Pied n’a fait que passer.

En 1677, Charles Dumont, seigneur baron de Blaignac (Blagnac), conseiller du Roi, commissaire général de la marine écrit le 12 novembre à François de Devezeau, seigneur de Rancogne, pour le prier d’avoir soin de des affaires concernant les forges de Rancogne, Planchemenier et « autres articles ». Il lui recommande tout spécialement « l’affaire du sieur du Cluzeau qui est importante » et s’engage à « rembourser agréablement » le sieur de Rancogne de ses avances. Dumont de Blagnac, appelé à d’autres destinées, reprend ce qui lui appartient, soit ses meubles personnels à Rancogne et la production de ces forges. En fait, celles-ci sont des établissements d’économie mixte qui ont pour commanditaire un officier de l’arsenal ; ce dernier délègue sur place un maître d’œuvre ou commis. Autrement dit, le propriétaire de la forge, gentillâtre enfermé entre ses quatre murs, prête son moulin moyennant finance et veille à l’approvisionnement en charbon de bois. La forge de Planchemenier, sur l’Echelle, près de Sers, appartient à François de Saint Laurans (ou Sain-Laurent), sieur du Cluzeau.

Un expert est nommé en la personne de Théophile Barbon pour faire l’estimation des « canons et autres pièces de fer » trouvés à Planchemenier et à Rancogne (14). Les bons offices du sieur de Rancogne se limitent à mettre à la disposition du notaire ses métayers et ceux de son voisin de Rochebertier, les seuls qu’il ait pu trouver sur place pour « faire charger les canons et autres pièces de fer qu’ils pourront mener avec les meubles qui sont dans la maison (de Rancogne).

Colbert a pris la mesure des efforts à faire mais la noblesse ne suit pas. Inspirée par le modèle de cour, elle boude l’entreprise industrielle. Ce sont des officiers de Rochefort qui se lancent dans l’aventure.

Après le déménagement ordonné par le sieur Dumont, René Landouillette « Commissaire de l’artillerie du Roi » fait son entrée à la Forge. Son nom est mentionné à plusieurs reprises sur le registre paroissial de Rancogne autour de 1678. A partir de 1680, René Landouillette change son nom pour celui de Logivière qui sonne mieux, et prend le titre d’écuyer. Sans doute a-t-il acheté l’office du sieur Dumont. Conseiller du Roi, il est à son tour « Commissaire général de la marine ». On le sollicite très souvent comme parrain dans les châteaux alentour. Le 19 septembre 1700, « Messire René de Landouillette, écuyer, seigneur de Logivière, Conseiller du Roi, etc. » est parrain de Françoise de Devezeau, petite-fille du seigneur de Rancogne, fille de François-Samuel, son fils aîné et de Suzanne Odet (les Odet du Fouilloux) (15). Appelé à se déplacer souvent et notamment à Rochefort où il exerce ses fonctions officielles, il confie le soin de ses affaires au sieur de Rancogne.

Avec René Landouillette de Logivière, la « forge à canons » de Rancogne, — elle est encore mentionnée sous ce nom sur la carte de Cassini trouve un nouvel essor. Une note manuscrite de M. Daniel Joyeux, ingénieur, descendant du dernier meunier de Rancogne suggère qu’un ami de Vauban, d’Eliçagaray, serait venu à la Forge en 1683 pour y installer une fabrique de canons et de bombes. La marine de sa Majesté entend gagner l’Anglais de vitesse. Pour réaliser son projet, Colbert met rapidement en place un corps d’administrateurs de marine confié à la vigilance de son cousin Jean Colbert de Terron, ex-Intendant aux Armées dont il fait en 1666 l’Intendant général des armées du Ponant, en résidence à Rochefort.

Rancogne n’est pas la seule forge à travailler pour l’arsenal de Rochefort. Vers la fin du siècle, on retrouve Georges du Jarry, l’ancien commis de la forge, « marchand et maître de la forge des Pins » ; celle-ci est encore la propriété de la famille Lériget du Pompineau mais, d’une part la Révocation est passée par là avec ses conséquences, exil des religionnaires, séquestre, etc., d’autre part la spécificité des nouvelles fabrications appelle un maître d’œuvre qualifié. Curieusement, vers la même date, — 1694 —, François de Devezeau, seigneur de Rancogne, fait exécuter par la forge des Pins un contrat qu’il vient de décrocher en association avec deux marchands du Gond « pour la fabrique des armes pour le service du Roi ». Il s’engage à surveiller sur place pour le compte de ses associés la fabrication de huit cents canons boulaniers, conformes au modèle présenté. Des ouvriers qualifiés sont mis à sa disposition. Il n’est pas interdit de penser que M. de Logivière a encouragé son noble voisin dans cette entreprise.

René Guillaume Landouillette de Logivière, lieutenant d’artillerie de marine en 1720, chevalier, marquis de Maulde, ne reprend pas à son compte l’entreprise paternelle. Officier de vaisseau, c’est plus chic qu’officier de plume. Catherine-Marthe, sa sœur, « fille majeure », autrement dit non mariée, tente l’aventure. C’est pour elle que son père devenu inspecteur de l’artillerie des mers du Ponant a fait construire la partie la plus ancienne du logis actuel. Gervais dans son Mémoire sur l’Angoumois vante la forge de Rancogne, œuvre de M. de Logivière, et rappelle que sa fille l’avait « perfectionnée dans les derniers temps, y ayant établi à neuf quatre fourneaux ». Mais déjà les heures de la Forge à canons sont comptées. Les 20, 21 et 22 juin 1724, un procès-verbal est dressé à la requête de Catherine-Marthe de Logivière qui se dit contrainte de mettre hors d’eau trois fourneaux et souhaite que l’on procède à l’inventaire des « provisions qui lui restent tant sur ladite forge que dans les bois de la Braconne, sur les mines de Feuillade, Javerlhac et autres lieux, et, ensemble, de l’état du cours d’eau de la rivière ». A l’évidence, la forge est entrée dans une phase difficile. Lors du procès-verbal, le notaire et les témoins constatent que « l’eau de la rivière est plus que suffisante pour fournir aux roues des trois fourneaux, à celles de la capitoire, forerie et forge à battre le fer, en sorte qu’il nous a paru qu’il n’y a eu que le manque de charbon qui a fait cesser la fonte des canons ». Le bois, toujours le bois, obsession des maîtres de forges.

Deux des sœurs de Catherine-Marthe se sont envolées, l’une au bras du baron de Gentilly, l’autre, au bras de Messire Jacques-Joseph de Boisse, chevalier, comte de Boisse, baron de Traignac, seigneur de La Bachellerie et autres places… Quelle avalanche de titres !

Une troisième sœur, Françoise Radegonde, a pris le voile au couvent de la Visitation de La Rochefoucauld.

Sous la conduite d’un commis fort diligent, Laurent Girou, qui reste commandes importantes de l’arsenal. L’Assemblée de ville d’Angoulême attaché à la forge jusqu’à la date de sa mort, Rancogne reçoit encore des s’élève contre le projet déposé par le marquis de Montalembert en 1750 en vue de la création de la fonderie de Ruelle. C’est pourtant la logique industrielle qui l’emporte ; le ministre de la marine, Rouillé, donne son aval par lettres patentes de mai 1751. Dès lors, le sort de la forge à canons de Rancogne est scellé et lorsque celle-ci est revendue à Charles-Pierre Ruffray ou de Ruffray, Trésorier des vivres de la marine à Rochefort, le temps lui est mesuré. Le repreneur entend poursuivre les fabrications pour l’arsenal nonobstant la création de Ruelle. En 1751, l’Inspecteur Général Maritz a mis au point un nouveau procédé pour usiner les canons. Un arrêté du 15 novembre 1753 autorise l’installation à Rancogne d’une machine à forer avançant de 3/4 pouces à l’heure ; c’est un gain de temps appréciable. Mais la mort de Charles-Pierre de Ruffray ne lui laisse pas le temps de mener ses projets à bien. Il laisse des enfants mineurs qui s’engagent dans une autre voie.

La forge de Rancogne ne doit pas faire oublier d’autres forges voisines de La Rochefoucauld, Champlaurier à Saint-Claud, Araisnes et la forge des Pins sur la Bonnieure, d’autant plus actives qu’elles ont eu à un moment ou l’autre pour maître d’œuvre Théophile Barbon, sieur de la Potardière, un battant si l’on en juge par son activité. On avait rencontré son père Pierre Barbon », titre réservé aux marchands les plus en vue, ancien fermier de la forge de Rancogne. En 1629, il est dit maître des forges de Champlaurier et passe contrat le 14 décembre avec Messire de Corgnac, sieur de Boisbelat, pour la fourniture de 25 milliers de fer à prendre en sa forge de Champlaurier (16).

Autour de 1660, Théophile Barbon et sa famille résident au lieu noble du Gazon, paroisse de Cherves, où il exerce son métier de maître de forges. La même année, on le trouve à la forge de Bosdan, paroisse de Fonclaireau, proche de Mansle (17). Fait-il des navettes entre ces forges ? c’est bien possible, ce qui ne l’empêche pas d’être en affaires avec sa sœur Madeleine, veuve de Daniel Lériget, sieur du Pompineau, qui tient, du moins en 1660, la forge d’Aresnes (paroisse de Chasseneuil) et en partie celle des Pins. Elle s’occupe avec diligence de ses affaires et passe marché le 28 juin 1660 avec son frère, s’engageant à faire avec lui deux fondages à un an d’intervalle. Le sieur de la Potardière poursuit parallèlement ses activités commerciales et immobilières ; vend à Catherine Lousmeau, veuve de feu Jean Pasquet, marchand (branche Cloulas) deux lopins de pré sur le Rivaillon au lieu-dit de la Tête-Noire (18), commerce avec Charles Maret, sieur de la Brousse, lieutenant du château. En 1670, Théophile Barbon a perdu sa femme ; on lui fait une proposition extraordinaire, le voici « Commissaire député par Sa Majesté pour passer au pays de Canada pour découvrir les mines de fer qui y sont » (19). A-t-il été recommandé ? Par Gourville ? On sait l’entregent de ce dernier. Théophile Bardon ne boude pas l’aventure, le Canada vaut bien qu’on laisse derrière soi quelques arpents… sur la Bonnieure. Il s’en remet à Me Pierre Barraud, notaire, son parent, du soin de ses affaires, prend ses dispositions au sujet de sa métairie, puis disparait. Redoutant les mesures qui commencent à frapper les huguenots ? Exilé volontaire comme le feront ses neveux Lériget du Pompineau ? Ses enfants ne laissent pas davantage de trace à la Rochefoucauld. Jacob Barbon, garçon chirurgien, l’un de ses fils, né de son mariage avec Madeleine (ou Marie) Mosnier teste le 19 mai 1678 « sur le point d’aller faire mon tour de France, suivre les maîtres de ma profession et, ci, ayant fait mon tour, d’aller dans les Armées au service du Roi et voyant qu’il y à de lazar (sic) et du péril de ma vie… », bref, les termes habituels par lesquels on prend les dispositions d’usage avant de quitter le pays (20).

En matière d’esprit d’entreprise, Madeleine Barbon ne le cède pas à son frère. Veuve de Daniel Lériget, elle mène diligemment son affaire. Elle acquiert des coupes de bois et, pendant un temps afferme la forge d’Araisnes à Théophile, pour une durée d’un an, moyennant la somme de 1 200 livres dont le sieur de la Potardière s’acquittera « en buses de fer battu ou ouvré, dès la fin du terme, au prix que vaudra… toutefois, au cas qu’il n’ait au jour de Noël pu faire fondre tant fer que matériaux par faute de manque d’eau et que, visiblement, il parut eu pouvoir en manquer, le dit sieur pourra remettre son fondage jusqu’après la dite fête » (21). Le contrat est de janvier 1656.

Madeleine Barbon se retrouve veuve très tôt. Daniel Lériget lui a laissé sept enfants. L’aîné des quatre fils est Abraham, sieur du Pompineau ; viennent ensuite Daniel, sieur de la Coste ; Henry, docteur en médecine et Pierre, sieur de la Breuille. L’une de ses filles, Elisabeth, épouse Henry de Garoste, sieur de Russas. Madeleine Barbon s’acquitte en bétail des 500 livres qui restent à verser sur la dot (22). L’argent, si rare encore, est immédiatement réinvesti en charbon de bois et en minerai.

Il est fréquent que les grandes familles de La Rochefoucauld, alliées entre elles, se mettent en association pour traiter une affaire mais il s’en faut que les comptes soient confondus.

Daniel Lériget et son beau-frère Henry de Garoste, tantôt fermiers de la forge et tantôt fournisseurs veillent sur son approvisionnement en minerai et en charbon de bois.

Les circuits ne sont pas réguliers. Du minerai, on en trouve chez Léonard Barbet le jeune qui opère du côté de Rouzède (23). Ou encore en s’adressant à Marsaud Raby, « tireur de mine de feu », faisant tant pour lui que pour Jean de la Bidurie, marchand, demeurant à Champneuf près de Rouzède. Les vendeurs s’engagent à fournir huit moussaux (pains) de minerai moyennant 900 livres (24). Une autre fois, c’est Léonard Regnaud qui acquiert de Léonard Voisin, maître de la forge de Chabrot un lot de minerai tiré des mines de la Croix de Monty, qu’il s’engage à transporter dans un délai de deux mois (25).

Le charbon de bois reste le souci premier. Gourville, de passage à la Rochefoucauld, en vend pour le compte de la maison ducale. La forêt de Quatrevaux est proche. Pierre Pasquet de Cloulas et son cousin Henry de Saunières, tous deux « agents des affaires de Monseigneur le duc » vendent conjointement avec Philippe Corgnol, sieur de Tessé, capitaine des chasses et Me Jean Jasmes, procureur fiscal, un lot de bois à prendre à Quatrevaux. Pierre de Saunières et Daniel Lériget en trouvent également chez Jean Lériget, sieur de la Rivière, leur parent, qui réside au lieu noble de Montbride, paroisse des Pins.

1692… Le vent de la Révocation a soufflé sur les familles huguenotes. Daniel Lériget et son frère Pierre ont pris le chemin de l’exil. François de Devezeau, sieur de Rancogne, prend en main la forge des Pins où son cousin de Lage-Chasseneuil avait la prétention de pêcher. Il se lance dans la fabrication de canons comme je l’ai exposé plus haut avec ses associés du Gond (26).

Pour boucler ce tour d’horizon métallurgique, transportons-nous aux confins du Périgord et de l’Angoumois, autour de Busserolles, de Cherves et de Roussines. Dans ces trois paroisses, l’industrie de la forge est de tradition ancienne, favorisée par la présence de minerai (Roussines), par l’eau vive qui dévale des monts limousins et par le voisinage de la forêt.

Les chartiers nobiliaires nous apprennent que Pierre de Chièvres est maître des forges de la Vallade et du Gazon en 1509 (27). En 1540, François de Chevreuse est maître de forges à Montizon. Lorsque Guillaume d’Escravayat, gendre de Jean Lériget, Sr des Ménardières et de Jacquette de la Combe, signe son testament le 10 novembre 1615, il le fait en sa forge de Busserolles. Toutes ces familles d’ancienne noblesse ont donné des maîtres de forges et toutes sont liées entre elles non seulement par le sang mais par leur appartenance commune à la religion de Calvin : les d’Abzac, Chièvres, Dauphin, d’Escravayat, Lescours, Lubersac, Montalembert et Thibaud de la Joubertière ; liées d’autre part à la noblesse récente venue de la Mairie d’Angoulême, Pasquet, Viroulaud… Il faut citer encore les forges de Montravail et de Pont-Rouchaud, autant de ressources pour ces gentilshommes que leur éloignement de la Cour plonge dans l’oisiveté à moins qu’ils ne s’emploient à la guerre.

Plusieurs de ces familles ont perdu dans le tumulte des guerres de dates que j’ai indiquées. Il s’ensuit des querelles avec le voisinage, leurs religion leurs titres héréditaires ; elles n’en sont pas moins attestées aux droits seigneuriaux sont contestés.

Pierre de Chièvres, premier du nom, épouse Marie de la Fontaine le 24 avril 1509. Un orateur calviniste de ce nom prêche à La Rochefoucauld au temps des guerres de religion ; un De la Fontaine paraît encore dans les registres protestants de Saint-Claud, ensuite le nom s’efface de la chronique locale.

Pierre de Chièvres, deuxième du nom, avait souffert des Ligueurs ou présumés tels. Il avait perdu de ce fait une partie de ses biens. Victor Bujeaud évoque l’affaire dans sa Chronique protestante.

Pierre de Chièvres, troisième du nom, sieur de la Vallade et du Breuil, hérite le 25 mars 1594, de la Vallade avec ses forges et ses fourneaux. Cependant, il est lui-même avocat au Présidial, marié à l’une des filles du procureur royal de Jarnac, Françoise Brivet (28).

La forge de la Vallade reste dans la famille et les de Chièvres y résident jusqu’à la Révocation.

Entre-temps, la famille Guez acquiert la seigneurie de Roussines. En 1640, une transaction intervient entre François de Guez, écuyer, sieur de Roussines, demeurant à Angoulême et Marc de Chièvres, seigneur d’Aubanye, ce dernier prétendant avoir droit de chemin et passage au travers du bois et garenne du sieur de Roussines pour y passer avec boeufs et charrettes aux fins d’aller à sa forge de la Vallade pour y mener et conduire soit de la mine soit du charbon (29). Il détient ce droit, assure-t-il, de temps immémorial mais ne peut produire de titres, ceux-ci ayant disparu dans le sac de la demeure familiale. Dans l’acte précité, Marc de Chièvres est domicilié au lieu noble de la Vallade. Les siens y vivent de longue date et les Guez venus en Angoumois à la suite du duc d’Epernon font parmi ces gentilshommes figure de parvenus.

L’animosité prend un tour plus aigu en 1662. Jeanne de Chièvres, veuve Roussines ; elle entre en conflit avec le seigneur de ce lieu à propos du droit de Pierre de Lubersac, demeure à la forge de Montizon, paroisse de re banalité qu’elle prétend exercer sur les gens du cru. Mais les drôles sont réticents. Pour leur donner une leçon, elle propose à un détachement de gens de guerre se trouvant sur place de loger chez eux. C’est le genre de brimades dont les huguenots ne tardent pas à faire eux-mêmes les frais.

Le sieur de Roussines, seigneur du lieu, soutient les villageois et s’oppose au logement des gens de guerre. Prenant fait et cause pour leur cousine, Jacob et Pierre de Chièvres poursuivent Jean Garet, maître canonnier, défoncent la porte de son domicile, tirent des coups de feu, scénario classique de la part des gentilshommes prompts à faire parler la poudre. Le sieur Garet porte plainte, les parties sont entendues. Dans une requête au Lieutenant criminel les deux cousins qui ont été incarcérés protestent de leurs bonnes intentions. Ils n’ont pas l’intention de s’enfuir, leur procureur Me Jean Galliot répondra d’eux « mais attendu la saison des métaux et autres affaires qui les appellent à vaquer à icelle, ils requièrent d’être élargis, offrant de se soumettre » (30).

L’argent demeure le souci premier. Pour quelques bourgeois nantis combien de gentilshommes désargentés ! Jacob de Chièvres, parti à la guerre, renonce fort légèrement à son héritage. A son retour, il prend la mesure de son impécuniosité ; à la suite de différends avec son frère Pierre, sieur de la Vallade, le pasteur de la Rochefoucauld, Benjamin de Daillon, s’efforce de calmer les frères ennemis, les suppliant « d’établir la paix entre eux » (31).

Quelques années plus tard, Jacob de Chièvres, non moins désargenté, presse son beau-frère, Hélie Tourres sieur de Suaux (Mazerolles), de mettre fin à l’indivision qui demeure entre eux et ce, pour quelques meubles.

Ce n’est pas que les affaires d’Hélie Tourres aillent guère mieux. Pierre Tourres, sieur de Loquin, son père, était entré dans le circuit des Aides (impôt indirect) prélevées sur les ventes d’acier de fer ou de fonte, en qualité de fondé de pouvoir d’un bourgeois de Paris, fermier du droit domanial.

Une alliance avec Marie de Chièvres, héritière de la forge d’Yvrac, inspire un projet à son fils, Hélie. Il passe contrat avec Daniel Lériget, sieur de la Coste, au cours de l’année qui précède la Révocation, lui offrant de faire un « fondage » dans sa forge d’Yvrac. Daniel Lériget fournira le charbon. Tourres apportera dans l’association la forge, les ouvriers, la mine « et autres choses nécessaires ». Le fer, les gueuses, seront partagés par moitié. Le sieur de la Coste sera même déchargé des frais domaniaux ; on lui demande simplement de fournir le charbon, à preuve que le bois demeure l’élément premier de cette industrie.

Les bénéfices supputés, l’attrait des commandes de l’arsenal de Rochefort font rêver plus d’un maître de forges. Pont-Rouchaud, paroisse de Roussines, n’a pas laissé beaucoup de traces. En 1678, Gabrielle de Livron, veuve de Jean Chérade, demeure à la forge du lieu (32). Vers la fin du siècle, Alexandre d’Excravayat, écuyer, qui se qualifie « seigneur de Roussines et château-fort », — décidément tout le monde se dispute cette seigneurie —, confie à un charpentier de la Vallade sise en cette paroisse plusieurs travaux destinés à l’aménagement de deux fourneaux que le dit sieur se propose de créer « à l’effet de faire des gueses et des canons pour le service du Roy ». Travaux devant être menés avec diligence « comme étant des affaires de Sa Majesté » (33).

Il est évident que la création de la fonderie de Ruelle porte un coup fatal à ces forges dispersées sur le territoire, conduites sans méthode, sujettes à de constantes ruptures d’approvisionnement. L’une ou l’autre tenteront de reprendre vigueur lors de la Révolution quand la défense de la patrie en danger deviendra prioritaire.

Notes :

(1) E. Vincent — Une paroisse autrefois en Angoumois, Marillac-le-Franc, 1898, p. 10.

(2) Arch. Départ. Charente — 2 E 4735, reçu Rousseau

(3) Arch. Départ. Charente — 2 E 4736

(4) Arch. Départ. Charente — 2 E 4592, reçu Desaunières 14.04.1659

(5) Arch. Départ. Charente — 2 E 4592, reçu Desaunières 04.08.1662

(6) Arch. Départ. Charente — 2 E 4716, reçu Mathieu, 30.09.1629

(7) Arch. Départ. Charente — 2 E 4584, reçu Desaunières

(8) Arch. Départ. Charente — 2 E 4585, reçu Desaunières 13.06.1640

(9) Arch. Départ. Charente — 2 E 4646, reçu Grassin, 07.07.1669

(10) Arch. Départ. Charente — reçu Desaunières, 1662

(11) Arch. Départ. Charente — reçu Desaunières, 1668

(12) Arch. Départ. Charente — 2 E 4652, reçu Grassin, 14.02.1672

(13) Fernand Braudel — L’identité de la France, op. cit. t. 1 p. 128

(14) Arch. Départ. Charente — 2 E 4543, 1678

(15) Registre paroissial Rancogne

(16) Arch. Dép. Charente — 2 E 4716, reçu Mathieu, 14.12.1729

(17) Arch. Dep. Charente — 2 E 4630, 28.06.1660

(18) Arch. Dép. Charente — 2 E 4639, reçu Grassin, 07.08.1665

(19) Arch. Dép. Charente — 2 E 4540, reçu Col, 18.04.1670 et 2 E 4541 reçu Col 05.06.1672

(20) Arch. Dép. Charente — 2 E 4543, reçu Col, 19.05.1678

(21) Arch. Dép. Charente — 2 E 4591, reçu Desaunières

(22) Arch. Dep. Charente — 2 E 4629, reçu Grassin, 1659

(23) Arch. Dep. Charente — 2 E 4581, reçu Denis, 20.07.1677

(24) Arch. Dép. Charente — 2 E 4580, reçu Denis, 08.06.1675

(25) Arch. Dép. Charente — 2 E 4578, reçu Denis, 16.06.1664

(26) Arch. Dep. Charente — 2 E 4671, reçu Grassin, 20.07.1692

(27) Beauchet-Filleau — dictionnaire Chièvres…, pp. 462-466.

(28) Beauchet-Filleau — Dictionnaire ibid.

(29) Arch. Dep. Charente — 2 E 4585, Desaunières, 05.07.1640

(30) Arch. Départ. Charente — BI/996 1

(31) Arch. Départ. Charente — 2 E 4580, reçu Denis, 06.09.1669

(32) Arch. Départ. Charente — 2 E 4661, reçu Grassin, 03.11.1678

(33) Arch. Départ. Charente — 2 E 4669, reçu Grassin, 15.08.1688

Source : La Rochefoucauld au péril de Calvin, d’Yvon Pierron.