Jean Allafort (collection particulière)
Né en 1741 au Bourdeix, fils du maître de forges d’Etouars, jouissant d’une fortune plus que médiocre, il n’a rempli avant la Révolution aucune fonction municipale ou de judicature. Licencié en droit, il continue à travailler dans les forges et exerce en même temps la profession d’avocat . En 1790, il est maire de Bussière-Badil. Le 10 août, il est élu membre du Directoire du district de Nontron, avec trois autres avocats, charge qu’il occupe jusqu’à son élection à la Convention, où il vote la mort du Roi. En octobre 1795, les électeurs le renvoient au Conseil des Anciens. Faisant partie du tiers renouvelé en 1797, il rentre avec plaisir dans ses foyers où ses affaires ont été gérées par sa fille. Son fils, qu’il avait poussé à s’engager comme volontaire en 1792, a été tué à l’armée du Rhin en 1795. Il se tient à l’écart de la vie publique sous le Consulat et l’Empire, et doit se cacher à Paris, frappé comme régicide par la loi de 1816. Il y meurt le 5 mai 1818.
Source : Croquants et Jacobins, aspects de la Révolution en Dordogne (1789-1799).
