Généalogie Charente-Périgord (GCP)

Sélection d'articles sur le thème de l'Histoire et du Patrimoine.

  • En route donc, par la route du Nord. Notre première station sera dédiée au roc branlant de Saint-Estèphe, assez connu pour qu’il suffise de le mentionner, et à son collègue de la Francherie, qui partage avec lui le mérite d’être énorme et de remuer sous une faible pression. Je pense, messieurs, qu’il est inutile de vous rassurer sur le sort de ces monolithes, menacés, il y a deux ans, suivant la rumeur publique, d’aller embellir le bois de Boulogne, et d’y continuer, pour la plus grande joie des promeneurs, les tours d’équilibre qui leur ont valu leur réputation. Leur poids et l’état de nos chemins les mettent à l’abri d’un pareil voyage.

    L’étang de Saint-Estèphe, voisin du roc branlant, mérite une mention à cause de son étendue de 25 hectares. Nous en longerons les bords, plantés de châtaigniers séculaires, pour gagner la tour de Piégut qui se découpe sur l’horizon de la façon la plus romantique. Les lecteurs de Walter Scott songeront involontairement aux lacs d’Ecosse décrits par l’illustre écrivain, et, pour plus d’illusion et de couleur moyen-âge, ils ne tarderont pas à découvrir le monastère de Badeix qui se cache humblement dans un pli de terrain. Une grande église de la fin du XIIe siècle convertie en grenier à foin, des bâtiments du même temps, percés d’étroites fenêtres en plein ceintre au premier étage, et, au rez-de-chaussée, d’arcades alternativement rondes et ogivales; une salle capitulaire dont les voûtes reposent sur des colonnes monolithes; un étang entouré de rochers, où se reflètent les sombres murailles de granit; tel est le prieuré de Badeix, qui ne vaudrait pas le voyage, hormis pour des archéologues renforcés, mais qui ne doit pas être dédaigné lorsqu’il se trouve sur notre chemin.

    Piégut n’est pas éloigné de là, et sa tour élancée, dominant comme un phare dix lieues à la ronde, est sans cesse entrevue depuis Nontron, parmi les grands bois si communs dans cette contrée. Ce donjon des vicomtes de Limoges, dont j’ai déjà eu l’honneur de vous dire quelques mots, est en lui-même bien peu de chose. D’un diamètre et d’une élévation très ordinaires, construit de moellons énormes et irréguliers, dont le ciment est tombé, et dont les interstices permettent aux intrépides de grimper jusqu’à la porte d’entrée, c’est-à-dire à six mètres environ, il ferait en plaine peu d’effet. Mais jamais piédestal plus magnifique ne fit valoir et ne supporta une médiocre statue. La colline sur laquelle s’étendait le château, assez important d’ailleurs, à en juger par les substructions éparses çà et là, a partout des pentes très raides, et du côté où elle se rattache au plateau, un amoncellement de roches forme comme une motte naturelle. Il va sans dire que c’est au sommet de ce cône, perfectionné par eux, que les ingénieurs du XIIIe siècle assirent leur maîtresse tour, et s’ils ne se préoccupèrent alors que de la force de la situation, toujours est-il qu’ils créèrent pour la postérité une ravissante décoration d’opéra. Vous verrez, messieurs, ce joli coin de terre, vous gravirez ces pentes gazonnées d’où s’élancent parmi les blocs de granit les hautes tiges des futaies, et que baignent des eaux limpides, couvertes de nénuphars; vous contemplerez du sommet l’immense horizon qui se déploie de toutes parts et que l’automne va parer bientôt de ses teintes mélancoliques. Alors, si vous êtes poètes, ou artistes, ou antiquaires, vous vous oublierez au milieu de ces ruines, à rêver, à dessiner, ou à prendre des mesures; que si au contraire vous êtes, ce qui vaut bien autant, des agriculteurs quand même, choisissez un mercredi et allez tout droit au village, vous trouverez à qui parler.

    Dans la hiérarchie des foires et marchés, Piégut occupe le premier rang. C’est la gloire du canton, c’est le rendez-vous et le trait-d’union de trois provinces qui y viennent échanger leurs produits; c’est là enfin (sauf votre respect, mesdames) que trône la fine fleur des New-Leicester et des Yorkshire, unie aux races périgourdines, dans un grognement fraternel… mais ce n’est pas votre affaire ni la mienne; je laisse à de plus autorisés et de plus compétents le soin de célébrer demain, comme ils le méritent, ces précieux éléments de notre prospérité agricole, et de tresser des couronnes à leurs triomphants embonpoints.

    Je ne ferai pas d’agriculture non plus, en traversant les champs, si bien cultivés pourtant, de Puycharnaud. Je vous signalerai seulement son grand château des XVIe et XVIIIe siècles, flanqué de deux grosses tours rondes, et coupé, au milieu, par un pavillon carré à machicoulis. Situé sur une colline qui domine des étangs et des prés, encadré par d’épaisses touffes de marronniers, il a, vu de la route, un aspect imposant. La construction se ressent bien un peu des rudes matériaux du pays, mais ce défaut s’efface à distance, et pour ceux qui s’approchent davantage du vieux manoir, et qui en franchissent le seuil hospitalier, j’affirme qu’ils ne songent plus aux imperfections de notre granit et à l’inexpérience de l’architecte.

    Encore quelques kilomètres, et nous sommes à Bussière-Badil, chef-lieu de canton, mais très effacé par Piégut, qui n’est pas même un chef-lieu de commune. Il y avait là cependant une abbaye importante, aujourd’hui détruite, et une immense et belle église romane, à portail couvert de sculptures, à nef voûtée en berceau, à doubles bas-côtés terminés comme la nef par des absides arrondies; un vrai monument, en un mot, digne par son plan, par ses dimensions et par les sculptures de la façade et des chapiteaux, d’être cité dans le dictionnaire d’architecture de M. Viollet-Leduc, comme une des dix églises les plus remarquables du département. Mais, le courant n‘est plus de ce côté et le marché de Piégut a des attractions plus irrésistibles que cette vénérable basilique, belle encore malgré son état de dégradation.

    On peut rentrer par Varaignes et Javerlhac en négligeant les donjons ruinés de Champniers et du Bourdeix, et les fourneaux éteints de la forge d’Etouars. A Varaignes la nature change, les bois disparaissent pour faire place à la vigne, nous sommes en plein pays calcaire : aussi, trouvons-nous dans la cour du château deux échantillons finement traités du dernier style gothique et de la seconde renaissance. Cette terre considérable appartenait anciennement à la maison de Lavanguyon, et, au moment de la révolution, à MM. de Montcheuil.

    Avant d’arriver à J averlhac, le logis noble, à machicoulis et à fenêtres en croix, de la forge de la Chapelle, prouve que l’industrie des fers du Bandiat, si compromise de nos jours, était prospère autrefois et qu’on ne dérogeait pas à l’exercer. Le château de Javerlhac, siége d’un marquisat de la famille Texier, possède encore deux tours crénelées, de jolies lucarnes sur le toit, et un corps-de-logis du temps de Louis XII, qui ont un peu souffert des remaniements modernes, mais qui formaient, avec le pont ogival et l’église, un ensemble très pittoresque.

    Ici, messieurs, vous avez le choix, ou de regagner Nontron par la route nouvellement ouverte dans la vallée du Bandiat, en saluant au passage les constructions neuves et les cultures savantes de Jommelières, l’église ruinée du Petit-Saint-Martin et la tour de Montcheuil, entrevue derrière un rideau de peu, pliers, ou de vous acheminer avec moi vers Mareuil, par un chemin qui n’est pas précisément le plus court. Vous traverserez dans ce second itinéraire, en zigzags, le petit pays arrosé par la Lisonne et qui en a pris le nom. Vous verrez sur notre route tous ces castels encore habités, qui donnent à cette partie du canton de Mareuil une physionomie aristocratique et en font comme la rue de Varennes de l’arrondissement. Puychenil qui, sous une intelligente direction, répudie les routines agricoles et reprend son ancien caractère architectural; Bernardières, qui a perdu le sien et ne rappelle guère la forteresse assiégée par Duguesclin; les Combes, charmante villa de la renaissance; La Rousselière, Connezac, dont le propriétaire attache autant de prix à conserver les traditions de l’antique hospitalité périgourdine, qu’à être un de vos lauréats habituels; Bellussières, Aucors si heureusement perché au haut d’une falaise; Saint-Sulpice, Ambelle, et tant d’autres dont le nom m’échappe. Voilà autant de haltes, et, si le temps me le permettait, de descriptions, avant d’aborder celle du grand et beau château de Mareuil, suzerain de la plupart de ces fiefs.

    Par une exception assez rare en Périgord, il s’élève dans une plaine marécageuse, ce qui ne nuisait nullement d’ailleurs à sa force. Entouré de fossés profonds qu’alimentent les eaux de la Belle, formant un vaste quadrilatère irrégulier, flanqué à l’angle nord-est d’une haute tour carrée, et aux autres de tours rondes; défendu du côté de la porte d’entrée, qui s’ouvre entre deux autres tours, par un bastion élevé et par une double enceinte, il était moins pittoresque que ses rivaux de Bourdeilles, de Biron et de Beynac, mais tout aussi redoutable. Il n’avait, au surplus, rien à leur envier pour la beauté et la solidité de la construction, et ses murs, entièrement en pierres de taille, sont toujours d’un aplomb irréprochable, malgré leur état d’abandon. Il y faut signaler des décorations flambloyantes sculptées dans les appuis des fenêtres, des machicoulis et des lucarnes d’un bon dessin, et une petite chapelle à voûtes sur nervures et à tribune seigneuriale, blasonnée du lion des premiers barons, qui méritait un sort meilleur. C’est maintenant une porcherie.

    Mareuil fut le berceau d’une illustre maison, qui s‘éteignit au XVIe siècle, par le mariage de son héritière, Gabrielle de Mareuil, avec Nicolas d’Anjou, marquis de Mézières. C’est aux soins de cette grande dame, dont la fille unique épousa à son tour, en 1563, François de Bourbon, prince Dauphin d’Auvergne, que le célèbre historien de Thou, abandonné des médecins et de ses parents, dut la vie dans une maladie qu’il eut étant enfant; il mentionne le fait avec une reconnaissance que doivent partager les amis des lettres. Un souvenir bien glorieux se rattache au nom de Mareuil. Trois frères de cette maison combattaient à la bataille de Bouvines, et l’un d’eux, Hugues, fit prisonnier le comte de Flandres, service signalé que Philippe-Auguste récompensa royalement par le don de la seigneurie de Villebois en Angoumois. Disons enfin que les Talleyrand ont été les derniers barons de Mareuil, et que M. le duc de Périgord en est actuellement propriétaire.

    Source : Notes historiques et archéologiques sur le Nontronnais, de Jules de Verneilh-Puyraseau.

  • Marcillaud de Bussac (Henri-Louis), chevalier de la Légion d’honneur, est né à Chabanais (Charente), le 12 juin 1839, fils de M. Jean-Jérôme Marcillaud de Bussac et de Mme Noémie Rougier. Il débuta dans la magistrature par la fonction de juge suppléant au Tribunal civil de Brives (Corrèze), le 16 octobre 1868. Deux ans après, il était nommé, 3 novembre 1870, procureur de la République à Fontenay (Vendée); l’année suivante, 18 mai 1871, il occupait le même siège au tribunal de Melle (Deux-Sèvres). M. Marcillaud de Bussac remplit cette fonction pendant six ans, et, le 30 juin 1887, il était nommé procureur de la République au tribunal de Saint-Jean-d’Angély (Charente-Inférieure). En 1878, 10 août, il passa, toujours au même titre, au tribunal de Bergerac (Dordogne). La carrière de M. Marcillaud de Bussac, qui s’était écoulée ainsi, pendant huit années, dans des fonctions honorables, mais modestes, eu égard à ses mérites, se dessina nettement, pour ne plus s’arrêter, par sa nomination au tribunal de Bordeaux comme substitut du procureur de la République, 8 avril 1879. Après quatre années écoulées, il fut nommé, 6 octobre 1883, juge au Tribunal civil, chargé du service laborieux des ordres et contributions, pendant deux ans. Président du Tribunal civil, Ie 1er juin 1886, M. de Bussac fut nommé conseiller à la cour, le 30 juin 1891, chargé fréquemment des assises. C’est en cette double qualité que M. de Bussac a été nommé chevalier de la Légion d’honneur, vingt-neuf ans de service.

    Source : Panthéon de la Légion d’honneur, de Théophile de Lamathière.

  • Voici maintenant, et au point de vue général, copies de de deux rapports du subdélégué de Nontron, que nous avons recueillis aux archives de la Gironde :

    « Du 22 octobre 1750, état de tous les marchands et artisans de la ville et faubourgs de Nontron, où il n’y a ni maîtrise ni jurande : Marchands : marchands drapiers, 5 ; marchands de fer, 13 ; marchands merciers, 22. — Arts et métiers : arquebusiers, 2 ; barbiers, 3 ; bouchers, 13 ; boulangers, 10 ; bonnetier, 1 ; cuisiniers-traiteurs, 4 ; cabaretiers, 15 ; chirurgiens, 4 ; cordonniers, 13 ; couvreurs, 5 ; charrons, 2 ; couturiers, 2 ; corroyeurs-pelletiers, 3 ; cordiers-criniers, 5 ; chapeliers, 7 ; cardeurs, 4 ; couteliers, 3 ; fabricants d’étoffes en laine, 15 ; filassiers, 5 ; forgerons, 9 ; fourbisseur, 1 ; fourniers ou mitrons, 5 ; fruitières, 5 ; maçons, 4 ; maréchaux, 5 ; menuisiers 4 ; meuniers, 12 ; perruquier, 1 ; poissonniers d’eau douce, 3 ; savetiers, 4 ; selliers, 3 ; serruriers, 3 ; souffletiers, 3 ; sculpteur, 1 ; sages-femmes, 2 ; tapissier, 1 ; tonnelier, 1 ; taillandier, 1 ; tailleurs, 15 ; tanneurs, 3 ; teinturiers, 4 ; foulonnier, 1 ; tisserans, 11 ; vitrier, 1. »

    Du 23 mars 1759, enquête agricole et industrielle faite par le subdélégué et de laquelle ressort la situation suivante :

    « Onze paroisses de la subdélégation, telles que Saint-Martial-de-Valette, Feuillade, Nontronneau, Saint-Martin-le-Peint, Teyjat, Souffreignac, Hautefaye, La Chapelle-Saint-Robert, Javerlhac, Lussas et Fontroubade, Connezac, sont abondantes en mines de fer. Les forges sont au nombre de 29, savoir : Miallet, 1 ; Lacoussière-Saint-Saud, 2 ; Saint-Front-la-Rivière, 1 ; Nontron, 2 ; Feuillade, 1 ; Savignac-de-Nontron, 4 ; Augignac, 1 ; Bourdeix, 1 ; Saint-Etienne-le-Droux, 1 ; Saint-Barthélemy-de-Pluviers, 1 ; Champniers, 1 ; Busseroles, 7 ; Bussière-Badil, 1 ; La Chapelle-Saint-Robert, 1 ; Javerlhac, 2 ; Saint-Sulpice-de-Mareuil, 2. Neuf desquelles sont à haut-fourneau, dont les uns fondent les matières premières et les autres les canons, mortiers, boulets pour le service du Roy. Les vingt restantes convertissent les guises en teste de canon, les unes en fer dur et mol, les autres en poêles, casses ou lèchefrites. Deux moulins à papier le plus commun dans les paroisses de Quinsac et de Champniers. Quatorze à Nontron pour peaux de bœuf et de vache et des péléteries pour blanchir les peaux de moutons. Fours a chaux, a tuiles, briques et carreaux. Plusieurs fabriques d’étoffes de laine et de toile la plus commune. Il n’y a point d’entrepreneur ni fabricant qui ayent obtenu des lettres patentes du Roy, ni règlement, ni les privilèges accordés aux maîtres de forges, fournisseurs de canons et leurs ouvriers. Il n’y a ni rivière navigable, ni flottable. En outre des récoltes ordinaires en blé froment, froment, maïs ou blé d’Espagne, blé noir, châtaignes, fourrages, etc., le pays ne produit ni soyes, ni drogues. Bestiaux en nombre. Le tout s’écoule dans les provinces d’Angoumois, Saintonge, Poitou, Limousin et Périgord, moins les recoltes à peine suffisantes pour la nourriture des habitants. »

    (Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1887)

  • Nontron est une ville fort irrégulière, bâtie sur deux collines la plupart ; de ses rues sont très tortueuses et ses édifices généralement mal construits, mais ses dehors sont assez intéressants. Le Bandiat, qui coule au pied de ses coteaux, forme, dans ses contours, des vallons riants et fertiles, quoique un peu resserrés, et les hauteurs, couvertes partout de bois et de prés, font de ce pays un séjour agréable, dans la belle saison. Cette ville a des fontaines abondantes et très pures. Nontron a d’assez bons marchés et des foires célèbres, où l’on est attiré par le plaisir non moins que par les affaires. Les fêtes que l’on y donne sont vives et l’on y trouve du goût et de l’élégance. Les femmes, dans le Nontronnais, ont une mise supérieure aux autres arrondissements et disputent, avec les Bergeracoises, de fraîcheur et de beauté. C’est au chef-lieu que l’on voit ressortir davantage le caractère aimable et bon de l’habitant de cet arrondissement. Le Nontronnais est surtout hospitalier ; il aime l’étranger, il le comble de prévenances, et le jour où il s’en sépare est un jour de chagrin pour toute la famille qui l’a reçu. Le Nontronnais a surtout un caractère de douceur et de modération qui le distingue. Ce caractère s’est manifesté plus particulièrement pendant le cours de la Révolution. On n’a vu, dans cet arrondissement, ni passions exaltées, ni crises violentes, et des dissentiments politiques n’y ont jamais rompu aucunes affections, brisé aucuns noeuds. La douceur et l’aménité que l’on remarque dans le peuple de cet arrondissement se font plus particulièrement sentir dans la classe aisée ; on ne trouve dans aucun ressort ni autant d’affabilité, ni autant de politesse dans les manières. En un mot, de tous les habitans du département, le Nontronnais est le plus aimable.

    Source : Annuaire du département de la Dordogne pour l’an XI.

  • Pappier des baptesmes qui se sont faits a la Roche-Beaucourt depuis le unziesme fevrier mil cinq cent quatre vingt dix.

    (1579. 10 Aoust) nasquit le sieur Jean de la Rochebeaucourt, sieur et baron dud. lieu : fut b. au chasteau dud. lieu de la Roche-Beaucourt. P. Le sieur du Boydulan. M…. ?

    (1580. 21 Juillet) a e. b. René de Brassac, escuyer. Naquit le 21e.

    (1581. 20 Sept.) a e. b. Loys de Brassac, escuyer, Seigneur de Sommensaq. N. le 20e.

    (1590. 11 Fev.) a e. b. Loys Dexans, f. de Bernard Dexans, escuyer, sieur de Chateaudiere et de Blanzaguet. P. Loys de Cescaud, escuyer, sieur du Vivier. M. Demlle Marguerite Dexans. Nasquit le 18 Mai 1589.

    (Même date)… de Sescaud, ff. de Frangois… de Sescaud, escuyer, sieur de Puirigaut, et demlle… Poictevin. P. Loys de Sescaud, escuyer, sieur du Vivier. M…. ?

    (Même date)… de Mareuilh, ff. de Bertrand de Mareuilh, escuyer, sieur de la Voute, et de demlle Gabrielle de Veaux. P. Marquis de Veaux, escuyer, sieur de Tranchard. M. dam »e Antoinette Alphery.

    (Même date) a e. b. Joseph de Lacroze, f. Anthoine de Lacroze, et de Marye Saint Guin. P. Joseph Meymin, de Larroche-Beaucourt. M. Jeanne Niraut, femme de Jean de Lacou.

    (Même date) Suzanne Mothe, ff. de Mathurin, et de feue Jeanne Grand. P. Me Jean Bernard de Villeboyer. M. Guilhemine de Ceyrac.

    (1591. 31 Mai) nasquit Marguerite Dexans, ff. de Bernard Dexans, escuyer, sieur de Gastandyes, et de damlle Jeanne de Sescau. P. Franyois de Sescaud, escuyer, sieur de Puirigaut. M. daMee Gabrielle des Hasles. B. a la Roche-Beaucourt par Me de Beriamont.

    (1591. 22 Sept.) nasquit Loys Audier, f. de Geoffroi Audier, escuyer, sieur de Leyteyrie et de damlle Jeanne Saunier: et b. a la Roche Saint Ouran (? St. Ouen) P. Loys Saunie, escuyer, sieur de Chanredon. M. Madlle de Nanteuilh.

    (1591. 30 Dec.) Environ midy, penultiesme de descambre nasquit Marye de Sescau, ff. de Loys, escuyer, sieur du Vivier, et de damlle Ester Jaubert. P. Francois Jaubert, escuyer, sieur de Chaptaumat (?). M. Madame Laroche, et b. a la Roche Beaucourt.

    (1592. 27 Sept.) a e. b. Suzanne Aubin, ff. dAntoine, et de Peyronne Beraud. P…. ? M. Bernade Mothe. N. le jour des Rois. Potard, Min.

    (Même date) a e. b. Jean de Lacroix, f. du sieur des Cannettes, et de Marguerite Saunier. P. Jean Segui, escuyer, sieur de la Brousse. M. Jeanne Barbarin. N. le penultiesme de Mai. Potard, Min.

    (1592. 9 Nov.) naquit Anne Bagonet, ff. d’Olivier, et de Narde Nebont, de la par: de Salles, b. a la Roche Beaucourt le dit jour [sic] 27 Dec. P. Jacques Joyeux, juge de Palluran. M. Leonarde Coquet, tons deux de la par: de Salles.

    (1592. 11 Nov.) naquit Hellie Dallom, f. de Pharasmon [Pharamond] et de Jeanne de Farqes : de la par: de Salles : b. a la Roche-Beaucourt, le dit jour cy-dessus. P. Philippes Bernard. M. Anne Faur.

    (1592. 29 Nov.) nasquit Jeanne Joyeux, ff. de Me Jacques Joyeux, juge de Palluran, et de Rej^monde Chamin, de la par: de Chally, environ trois heures apres midy : b. a la Roche-Beaucourt, le 27 Dec. P. Pierre Joyeux. M. Mary Chamin. Potard, Min.

    (1593. 8 Mars) a e. b. Louise de Laporte, ff. de Jean de Laporte, escuyer, sieur de Vielleville, et de damlle Louise de Poulignac. P. Benjamin de Ranconnet, escuyer, sieur d’Escoueyre. M. Dame Marye de Larroche- Beaucourt, dame dud. lieu, et nasquit, au rapport de la mere, le 26 Fev.

    (1593. 11 Av.) a e. b. Suzanne Laval, ff. de Poncet de Laval, sieur de Ladou, et de damlle Jeanne Bugannet, n. 7 Mai 1590. P. Loys de Sescaud, escuyer, sieur du Vivier. M. damlle Roze de Lescaud, freres [sic].

    (1593. 18 Av.) a e. b. Anne Bernardet, ff. de Thomas, et de Catherine Pougier. P. Aron de Lincou (?), escuyer, sieur de la Bergerye. M. damlle Anne Estellet. N. le 30 Mars 1593.

    (1593. 7 Mai) a e. b. Gabriel de Lagarde, f. du Sieur de Nanteuilh. P. Monsieur de Saint-Germain (5). M. Madame de la Roche-Beaucourt. N. le 23 Av.

    (1593. 23 Mai) nasquit Marye Dexans, ff. de Bernard, escuyer, sieur de Blanzaguet. P. Monsieur Delladou. M. Madame de Larroche. Potard, Min.

    (1593. 8 Aoust) a e. b. Jean Audier, f. de Geoffroi Audier, escuyer, sieur de Leyteyrie, et de damlle Jeanne de Saunier. P. Bertrand Audier, escuyer, sieur de Monchevet (?). M. damlle Marguerite de Laffaye, dame de Planche-minier. Né le 8 Av.

    (1593. 5 Dec.) nasquit Judith… fi. de… et de damlle bidonie de la Loubiere. P. Jacques Rousseau, sieur de Lassalle. M. damlle Judith Jaubert, femme de Loys de Sescaud, escuyer, sieur du Vivier.

    (1593. 19 Dec.) a e. b. Marye de Ranconnet, fE. de Monsieur d’Escoueyre, et de damlle Marthe de Reymond, dame de Rexans. P. Monsieur de Chastillon. M. Madame de la Roche. N. le 7e. ^ t •

    (1593 26 Dec.) a e. b. Martial de Lacroix, f. de Me Reymond de Lacroix, et de Guilhemette de Saint Lary, de Brantosme. P. Me Martial Dechas. M. Mademoiselle de Laporte : et on dit estrs ne il y eut un mois ou environ.

    (1594. 6 Jan.) a e. b. Benjamin Perrot, f. de Simon, et de Colette… demeurant au Repaire. P. Benjamin de Ranconnet, escuyer, sieur d’Escoueyre. M. damlle Catherine de Raymond. N. le 7e Jan. [sic] audit an 1593.

    (1594. 9 Jan..) a e. b. Anne Aubin, ff. d’Anthoine Aubin, et de Peyronne Beraud. P. Gui Juclard, sieur de la Grange. M. Sibille de Badailhac, ff. du juge de la Tour Blanche. Nasquit le 16 Dec, 1593.

    (1594. 6 Mars) nasquit Jean de Many, f. de Rene de Many, escuyer, sieur de la Chauguimere, et de Anne Duson. P. Jean Dulaux, escuyer. M. Sibille Dulaux. Le dimanche de Casimodo [sic] le 17 Av. ensuivant [sic].

    (1594. 27 Av.) nasquit Helye Bazin, f. de Noel Bazm, et de Mane de Larriviere, damlle. R Michel Mesnard. M. Sibille Dulaux, damlle; b. 8 Mai.

    (1594. 25 Juin) naquit Rachel Noel, ff. de Pierre Noel, et de Renee Lameau, de Marcines. P. Me Mathieu de Puiceynier, sergent royal. M. Rachel de Lamau ; b. le tiers jour da Juillet ensuivant.

    (1594. 21 Juilht) a e. b. Pierre Boutinot, f. d’ Andre, et de Marguerite Beaufort de Rouzet. P. Leonard Peyronnet de Moncais. M. Narde Mothe, femme de Me Leon Grand. Nasquit le 14 dud. mois.

    (1594. 16 Sept.) a e. b. au lieu noble du Vivier, Ester de Mareuilh, ff. de Bertrand de Mareuilh, escuyer, sieur de la Voute, et de daraiie Qabrielle de Vaux. P. Thimothee de Mareuilh, escuyer. M. Ester Jaubert. N. le 12e.

    (1594 21 Nov.) a e. b. Suzanne Rousseau, ff. de Jacques Rousseau, sieur de Lassalle, et de dame Helis Danglane [D’Anglure]. P. Bertrand de Mareuilh, escuyer, sieur de la Voute. M. damlle Susanne de Chaff aux, dame de Rivage. Nee le 29 Sept. jour de Saint Michel. Potard, Mm.

    (1594 27 Nov.) a e. b. Joseph Herve, f. de Frangois, escuyer, de la Roche-Beaucourt, et de Catherine Ncflin. P. Joseph Mesmin, chirurgeon. M. Jeanne Potard. Ne le 24e.

    (1595. 5 Jan.) vigille des Rois, nasquit Pierre Rousseau, f. de Jacques Rousseau, sieur de Lassalle, et do damlle Hehx d’Anglure, b. aud. lieu de Lassalle, le 8e. P. Pierre de Pontlevain, escuyer, sieur dud. lieu. M. damlle Marguerite Dexans, femme du sieur de Puirigaut.

    (1595. 3 Juin) naquit Marye Martin, ff. de Feriq, et de Liette Bonet, de la Roche-Chaudri, b. le 11e. P. Me Guillaume Beriget, f. de Toussaint, marchand. M. Mary de la Riviere, damlle.

    (1595. 18 Juillet) Jean Laflfigray, marchant, demeurant en la par: de Dignac, fit profession de la religion par devant Monsieur Potard, a La Roche- Beaucourt.

    (1595. 26 Juin) a e. b. Anne Lafifigrai, ff. de Jean Laffigrai, et de Jeanne de la Lande. P. Pierre Allaraton, de Molidan [Mussidan] se disant. M. damlle Anne de Feydiq, S. du sieur d’Espouyaux. Nee au… ? du Pave, le 26 Av. dernier.

    (1595. 2 Juillet) nasquit Mary de Vars, ff. de Geoffroi de Vars, escuyer, sieur de Motsales, et de daMei^ Marguerite Saunier, au lieu noble do la garde seigneuse. P. Louis Saunier, escuyer, sieur de Champredon. M. Helis de Merle, dame de Boisbeton, de la Barde, et de Saint Siphorien.

    (1595. 25 Juillet) a e. b. Isabeau de Beynac, ff. de Messire Michel de Beynac, et de dame Jehanne d’Aubusson, seigneur et dame de Villar et de Lavallade, et bapt. aud. lieu de Lavalade, par M. Potard, Min. de la Roche- Beaucourt. P. Geoffroy de Beynac, baron et seigneur dud. lieu. M. Gaspare de Lheur, dame de Beynac, sa mere.

    (1595. 5 Sept.) nee Esther de Luiron [Livron], ff. du sieur du Magne, b. 1 Nov. Potard, Min.

    (1595. 1 Oct.) a e. b. Pierre Tilhet, f. de Leon Tilhet, musnier au Repaire, et d’Odette … P. Pierre Alarathon, de Melidan [Mussidan]. M. Jeanne Landet. N. 23 Sept.

    (1595. 21 Nov.) a e. b. Jean Dexans, f. de Bernard Dexans, escuyer, sieur de la maison noble de Blanzaguet, et de demlle Jeanne de Cescaud en ladite maison. N. a la vigille de Saint Luc dernier.

    (1595 ? 1596. 5 Jan.) nasquit environ trois heures avant jour, vigille de Rois, Pierre Rousseau, f. de Jacques Rousseau, sieur de Lassalle, et de demise Helix d’Anglure : b. a Lassalle le 8. dud. mois. P. Pierre de Pontlevain, escuyer, sieur dud. lieu. M. Marguerite Dexans, femme du sieur de Puirigaud.

    (1596. 21 Fev.) a e. b. Pierre Aubin, f. d’autre Pierre Aubin, et de Perrine Beraut, du bourg de Boutz : n. environ le jour de Saint Michel dernier. P. Me Guilhaume de Coubrans, not: roy: M. demlle Marthe de Lacroix,

    (1596. 16 Av.) nasquit Jean de Sescaut, f. de Loys, escuyer, sieur du Vivier, et de damelle Judith Jaubert. P. Jean Goulard, baron dud. lieu. M. damelle Marguerite Dexans, femme du sieur de Puirigaud.

    (1596. 19 Mai) a e. b. Jacques de la Croix, f. de Reymond, et de Guil- hanette de Saint-Cays. P. Frangois de Grignoles [Grimault dans la copie, A. Nat.] ds la maison de la Porte. M. Mad^i^ d’Estoumeaux. Nasquit la veille de Saint Martin dernier.

    (1596. 11 Aoust) nasquit Isac (?) de Luiron [Livron], ff. dudit seigneur, baptisee le 22 Janvier suivant [sic]. P. Jean de Lagard, escuyer, seigneur de Nanteuilh. M. Marye de Pastoureau, dame de Chanbon. [Extraits Arch. Nat. Isaac, fils dud. seigneur.] Potard, Min.

    (1596. 18 Aoust) nasquit Marguerite de Sescaud, ff. de Frangois, escuyer, sieur de Puirigaut, et de damelle Marguerite Dexans, femme du sieur de Puirigaut. P. Jacques Rousseau, sieur de Lassalle. M. damelle Marguerite de Sescaud, dame de Ladou, le pere present. B. 22 dud. mois. Potard, Min.

    (1596. 22 Dec.) a e. b. Estienne Sers (Serre), f. de Jean, escuyer, verrier. P. Estienne Guilhem, escuyer, sieur de Lacroix, verrier. M. Mademoiselle de Sers. N. le 20e.

    (Même date) a e. b. Rene Potard, f. de M. Potard. P. Rene de Goulard, escuyer, sieur de Clion. M. La fille aynee de Puitignon.

    (1596. 28 Dec.) nasquit Peyronne de Beynac, ff. des seigneur et dame de Villar et de la Vallade, b. le 24 Jan. 1597 suivant au lieu de la Vallade. Potard, Min.

    (1597. 16 Fev.) nasquit Pierre Balouet, f. de Jacques, et de Florique Tourte, de la Roche-Beaucourt, b. le dimanche. P. Mathurin Giraut, sieur de la Sansay. M. Moline… femme de Franyois le Tailheur.

    (1597. 22 Mars) nasquit Hipolite Bernardin, ff. de Thomas, et de Catherine Rogier ; b. le 30e. P. Pierre de Laporte, escuyer, f. de Monsieur de Chastillon. M. damlle Anne… ff. de Monsieur de Lamothe Charante.

    (1597. 2 Av.) nasquit Zorobabel de Mareuilh, f. de Bertrand, escuyer, sieur de la Voute, et de damlle Gabrielle de Vaux, b, le 27. P. Zorobabel de Vaux, escuyer. M. sa soeur.

    (1597. 28 Sept.) nasquit Jacques Maigre, f. d’autre Jacques Maigre, marchant, et dTzabel Meynard, de la Rochelle, au lieu de Villenois, en la maison de Jeanne Leytier, b. a la Roche-Beaucourt le 12 Oct. par M. Potard. P. Pierre Mazurier, marchand, d’Aubeterre. M. damelle Marguerite Demorel, dud. Villenois.

    (1597. 30 Sept.) nasquit Estienne Odier, f. de Geoffroi, escuyer, sieur de Leyterie, et de daMei^ Jeanne Saunier, b. le 12 Oct.

    (1597. 20 Oct.) environ minuit, nasquit Anne Legal, ff. de Maitre Nicolas peintre, et de Marye… et fut bapt. le dimanche suivant, le 26 dud. mois, P. Messire Guilhen de Rouillide, sieur de Beauregard. M. Marye de Larriviere.

    (Même date) nasquit. Gabrielle Pauty (Puar, Arch. Nat,.), ff. de François, escuyer, seigneur d’Ange, et de damelle Ester de Teydig : fut bapt. au lieu de Pouyaux, le 29. P. Gabriel Feydiq. M. damlle Anne de Feydiq, ff. dud. sieur. Potard, Min.

    (1598. 1 Av.) nasquit Jeanne Mareueilh, ff. de Bertrand, et de daMei^ Gabrielle de Vaux, sieur et dame de la Vaute, et b. 10 Mai au lieu de la Roche-Beaucourt. P. Jean de Goulard, baron du. lieu. M. Madlle de Puirigaut. Potard, Min.

    (1598. 15 Av.) nasquit Francois Dexans [fils de Bernard Dexans], escuyer, sieur de Chastandyes [Gastandyes] , et de Jeanne de Sescau, damelle, et fut b. en la maison noble de Blanzaguet 7e Mai ensuivant. P. Frangon Jaubert, I’ayne, escuyer, sieur de Chaptaumat (?), et damelle de la Grange. Potard, Min.

    (1598. 10 Mai) espouzerent le fils de Mothe, et un cordonnier de la Regnerye.

    (1598. 12 Mai) nasquit Jeanne Paute, ff. de Pierre, sieur de la Forest, et de Marguerite Ceyrac, et fut b. a La Roche-Beaucourt. P. Daniel Paulte, oncle de la dite Jeanne. M. Jeanne Chambaut, dame de Rivaux. Potard, Min.

    (1598. 10 Aoust) nasquit Marye Bauloi, ff. de Jacques Bauloi, de la Grange, et de Florique Tourte : et b. 16e dud. mois. P… ? M. Marye Barran, ff. de Madame Noble. Potard, Min.

    (1598. 25 Aoust) nasquit Marye Mercier, ff. de Mercier, sieur de Larriviere, et de damlle Sara Rivaud ; fut b. le XI Oct. suivant. P. Me Lambert. M. Madlle de Fonthiron.

    (1598. 10 Oct.) nasquit Jacques Audier, f. du sieur de Leiterye, et fut b. le dimanche 25e Oct. P. Jacques dela Foucaudye, escuyer, sieur de Douilhac. M. damlle Marguerite Saimier, femme de Monsieur de Motsalat. (?)

    (1599. 3 Juin) nasquit Gabriel Martin, f. de Antoine, et de Lucresse de Luc (?) et b. le 20e du mois. P. Gabriel de Lui…. (?) escuyer, sieur de Boyer. M. damlle Marguerite de Laffaye, dame de Planche meynier. Potard, Min.

    (1599. 25 Aoust) nasquit Marthe Meymin, ff. de Joseph, chirurgeon de la Roche-Beaucourt, et b. le dit jour 12 Sept. [sic]. P. Francois de Sescaud, escuyer, sieur de Puirigaut. M. Madlle de Larriviere.

    (1599. 7 Sept.) nasquit Catherine de Lafont, ff. de Pierre, et de Catherine : et fut b. le 120 Sept. P. Francois Herve, maitre tailleur. M. Damlle Marthe Reymond, dame de Repaire. Potard, Min.

    (1600. 10 Fev.) nasquit Jean de Sescaud, f. de Louis de Sescaud, escuyer, sieur du Vivier, et de damlle Judith Jaubert, b. 19 Jun. P. Monsieur de Parabel. M. Madame de Laroche. Min., Potard.

    (1600. 23 Av.) c’est presenté en I’eglize refformee de la Roche-Beaucourt, Gerosme de Villars, escuyer, sieur de Rochet, lequel a fait profession de ladite religion refformee, declarant en ladite assemblee n’en avoir jamais fait aucune profession.

    (1600. 30 Av.) a e. b. Claude de Sescaud, f. de François, sieur de Puirigaut. P. Bertrand de Mareueilh, escuyer, sieur de la Vaulte. M. damlle Anne de Chaumont, dame de Puitignon. Ne la nuit du 23 Fev. Min. Potard.

    (1600. 3 Sept.) naquit Marye Mothe, ff. de Jean et de… de la Chaussade-pierre, de Blanzaguet. P. Benjamin Mothe, pere dud. Jean. M. Marye Mothe, soeur dud. Jean. B. 10 Oct. Min. Potard.

    (1600. 8 Oct.) a e. b. Daniel Odier, f. du sieur de Leyterie. P. Monsieur de Chamredon, au lieu de M. de Nanteuil. M. Madame de Payssac. Ne le iour de St. Paul, qui fut le 29 Juin.

    (Même date) a e. b. Marguerite Aubin, ff. d’Antoine, et de Catherine Giraut de Roux. P. le fils de Madame de Lacroix. M. Madame dela Forest : nee le jour de la petite [sic] Saint-Jean, 26e de Mai.

    (1600. 26 Oct.) nasquit Jean Dexans [fils de Bernard Dexans] escuyer, sieur de Gastaudye, et de damlle Jeanne de Sescaud. P. Bertrand de Mareueilh, escuyer, sieur de la Vaulte. M. demlle Marguerite de Morel.

    (1600. 26 Oct.) nasquit Jean Dexans [fils de Bernard Dexans] escuyer, sieur de Gastaudye, et de damlle Jeanne de Sescaud. P. Bertrand de Mareueilh, escuyer, sieur de la Voulte. M. damlle Marguerite de Morel. Min Potard.

    (1602. 20 Janv.) a e. b. Marie Mesmin, ff. de Me Joseph Mesmin, chirurgeon de la Roche-eaucourt. P. Me Daniel Martin. M. la mere de Me Joseph.

    (1602. 7 Mars) nasquit Suzanne de Sescaud, ff. du Sieur de Puirigaut, b. le 17e. P. Bernard Dexans, escuyer, sieur de Blanzaguet. M. daml^e Lia de Laval, ff. du sieur de Ladou. Potard, Min.

    (1602. 14 Aoust) nasquit Sara Bernardin, ff. de Thomas, et de Catherine Rouzier. P. Monsieur de Planche-Meynier. M. Mad^e de Larriviere. Bapt. par Monsieur de Potard [sic].

    (1602. 11 Nov.) Jour de St. Martin, nasquit Joseph Baulay, f. de Jaques, et de Floryne Tourte. P. Me Joseph Meymin, chirurgeon. M. Marye Martin.

    (1602. 26 Nov.) Jour de Sainte-Catherine, nasquit Loys de Mareuilh [fils de… de Mareuilh] escuyer, sieur de Virecourt, et de damlle… Fericauld, s. femme, b. 24 Aout, par M. de Potard 24 Aoust 1603 [sic]. P. Loys de Sescaud, escuyer, sieur du Vivier. M. daMee Cebille du Lauel, dame de la Bresche, de la paroisse de Roussenac.

    (1603. 12 Mars) nasquit Jeanne de la Loubiere, ff. de Helye de la Loubiere, escuyer, sieur de Bernac, et de demlle… Chastagner : b. aud. lieu de Bernac. P. Charles Juglard, escuyer, sieur de Lage. M. damlle Jeanne de la Mothe. Min., Potard,

    (1603. 3 Oct.) nasquit Suzanne Jaubert, ff. du brodeur, demeurant a la Roche-Beaucour, et de Ester Martin. P. Maitre Daniel Martin. M. Noline, femme de Me Frangoise Herve, tailheur, dud. lieu. Min., Potard.

    (1603. 5 Nov.) nasquit Jeanne Mothe, f. de Benjamin, et de Marye Macot. P. Jean Mothe. M. Jeanne Joyeux. Min., Potard.

    (1603. 3 Déc.) nasquit Charles Juglard, f. de I’autre Charles, sieur du Tilhet et de… b. 22 Fev. P. Charles Juglard, escuyer, sieur de Lage. M. Susanne Juglard, sa tante.

    (1605. 13 Jan.) naquit Lidye Baulan, ff. de Jaques, sieur de Lagrange, et de Florique Tourte, b. 16. dud. mois. P. Monsieur de Puirigaut. M. Madlle de Ladou.

    (Non daté) nasquit Jeanne Masuer, ff. de Daniel, maistre apotticaire. P…. Masuer, frere dud. Me Daniel. M. Jeanne Bernard

    (1605. 26 Jan.) nasquit Elix de la Loubiere, ff. de Helye de la Loubiere, escuyer, sieur de Bernac, et de demlle… Chastagner, b. le 17e Fev. P. Monsieur de Tramoyer. M. Madame de Laroche.

    (1605. 14 Fev.) nasquit François Aubin, f. de Antoine du Laidigoux. P. Me de Badailhac, juge seigneurial de la Tour Blanche. M. damlle Sara de Pegnaut.

    (1605. 16 Fev.) nasquit Elizabeth Audier, ff. du sieur de Leyterie, b. le 17e.

    (1605. 17 Fev.) nasquit Elizabeth Odier, ff. de Monsieur de Leyterye. b. le 27e Fev. P. Gui Troubat, sieur de Lage. M. la fille aynee de Monsieur de Montreuilh.

    (Non daté) nasquit François Reclus, f. de… Reclus, et de damlle… b. le 27e. P. François Reclus, son oncle.

    (1605. 31 Juillet) nasquit Loys… f. de sieur de Chandelery, et de damlle Ester Jaubert.

    (1608. 29 Mai) naquit Thimothee Plantier, f. de Me Frangois. P. Thimothee de Mareuilh, escuyer, sieur de Virecourt. M. damlle Lea de Sescaud, dame de Chacressiale. B. le 15e Juin.

    (1609. 12 Av.) nasquit… Rigaud f. de Me Jean Rigaud et de Vallerye Gombaud, de la par. de saint Martial de Viverols. P. Me Gabriel Rigaud. M. Sibille de Badailhac damlle le 17e dud. mois.

    (1611. 27 Juillet) nasquit Estienne Martin, f. de Me Daniel, notaire de la Roche-Beaucourt. P. Estienne de Cescaud, escuyer, sieur de Saint-Just. M. Guilhemine de Seyrac, dame de Lacroix.

    (1612. 21 Nov.) nasquit Jean Bernard, f. de Me Guilhem, chirurgeon, et d’Anne Riche. P. Me Jean Bernard, son oncle. M. Jeanne Bazin, sa grandemere.

    Source : Societé huguenote de Londres, 1886.

  • René de Galard de Béarn, fils de Jeanne de La Roche-Chandry, était seigneur et baron de Brassac, La Rochebeaucourt, Saint-Maurice, Semoussac, Semillac, La Rivière, Poy, Moissaguel, Grenade, Clion, Saint-Antoine-du-Bois et autres lieux. D’après un usage très fréquent au XVIe siècle. René porta dès l’âge de six ans le titre de baron de Brassac, tandis que son père était désigné sous le seul nom de Monsieur de Brassac. Honorat de Savoie, comte de Tende et de Sommerive, marquis de Villars, amiral de France et lieutenant général du roi en Guyenne, l’admit dans sa compagnie de gens d’armes en qualité de guidon, au camp de Condom le 31 juillet 1577 (Arch. du château de Couloutre, original scellé) ; René épousa par contrat du 26 juin 1578 Marie de La Rochebeaucourt, héritière des biens de sa Maison.

    Dans une requête présentée au parlement de Bordeaux le 6 septembre 1594, il dit « qu’estant avec dame Marie de La Rochebeaucourt, sa feue espouse, au chasteau de La Rochebeaucourt appartenant à lad. dame, il auroyt esté adverti que le feu seigneur de Brassac, son pere, estoit decedé à Brassac, où soudain led. suppliant s’acchemina pour mettre ordre aux honeurs funebres dud. feu son pere et à autres affaires, et illec estant, le sr de St Mesme (Jean de La Rochebeaucourt), gouverneur de la ville de St Jehan [d’Angély], oncle de lad. feue dame de La Rochebeaucourt et ennemy juré et capital dud. suppliant à raison de certains procès qu’ils ont eu à cause des biens d’icelle feuc dame, prenant occasion de l’absence d’iceluy suppliant, se seroyt insinué aud. chasteau de La Rochebeaucourt et, pour se venger de luy, auroyt aliené lad. dame dud. suppliant son mary, et à iceile auroyt persuadé de ne plus adherer aud. suppliant ny le laisser entrer aud. chasteau, auquel led. sr de St Mesmes, pour mieux venir à fin de son dessein, auroyt mis garnison à sa poste, et depuis auroyt transporté lad. dame ailleurs, comme aussy se seroyt saisi des enfans dud. suppliant, mesmement des deux aisnés, lesquels il faict instruire en la religion pretandue reformée contre le gré dud. suppliant, lequel et ses autheurs ont toujours esté de la religion catholique, apostolique et romaine, et ayant icelle dame en sa puissance, l’auroyt contraincte de poursuivre separation d’avec led. suppliant son mary, pendant laquelle poursuitte estant decedée, led. sr de St Mesme, montrant de plus en plus son animosité, se serot emparé dud. chasteau de La Rochebeaucourt et de tout ce qui est dedans et auroyt mis dans iceluy certains vagabonds qui gastent, ruienent et deterorent tout ; ausquelz il a enjoint de courir ceux (sus) aud. suppliant et aux siens s’ils s’approchent dud. chasteau ou se veulent entremesler du revenu d’iceluy, qui est chose de grande consequence. Et qui pis est, il a retiré avec soy en la ville de Sainct Jehan toutz les autres enfans d’iceluy suppliant pour les instruire, comme il faict, à la religion pretandue reformée. Ce considéré, il vous plaide de vos graces condamner led. sieur de St Mesme, etc. (Arch. du château de Couloutre. Reg. D., pièce 37, original sur papier).

    Source : Revue internationale des études basques, 1907.

  • Note sur le séjour de Richelieu à Angoulême en 1619 et sur les revenus de l’évêché de Luçon.

    Communication de M. Boissonnade, professeur au lycée d’Angoulême.

    Une pièce inédite, que nous avons rencontrée dans les archives départementales de la Charente, parmi les minutes des notaires, permet de déterminer deux points qui ont leur importance pour biographie de Richelieu. Cette pièce, que nous transcrivons ci-après, est une quittance notariée, où se trouve la signature originale de l’évêque de Luçon. En voici le texte :

    « Nous Armand Jean du Plessis de Richelieu, evesque et baron de Luçon, confessons avoir reçeu en argent partis (sic) et autres frais de Jacques Cheureul, fermier général de nostre evesché, le payement entier de neuf années de sa ferme générale de nostre euesché, commençans à la Saint-Jean mil six cens dix et escheues à pareil jour mil six cens dix-neuf, à raison de treize mil livres par an. De quoy nous tenons ledit Cheureul entièrement quitte, sans luy en pouvoir faire aucune demande, ainsy que pareillement il recognoist estre entièrement satisfait de ce à quoy nous étions tenus envers luy. Nous recognoissons aussy qu’il a satisfait aux conditions de sa ferme, fors en celles des papiers censaires de nostre euesché, qu’il remettra entre les mains de Me Patrice Le Meusnier, nostre aulmonnier, consentant que la descharge qu’il luy en baillera ayt la mesme force que la nostre. Et d’autant que nous avons donné divers acquits audit Cheureul des termes particuliers de sadite ferme et quelques généraux, ils demeureront nuls et de nul effet, le présent servant pour tous. Lequel nous avons signé et fait signer au notaire cy-soubsint. A Angoulesme, le vingt-quatriesme jour d’aoust mil six cens dix-neuf, après midy, es présence de Me Jean Masurier, docteur en médecine, et Denis Charpentier, nostre secrétaire, tesmoings à ce requis et appelés qui ont signé.

    Armand, evesque de Luçon (signature originale).
    Masurier, Charpentier, Cheureul, Chérade, notaire royal. »

    Archives départementales de la Charente, E 950.

    De ce document, on peut tirer deux renseignements précieux :

    1° Le chiffre exact du revenu de l’évêché de Luçon, 13,000 livres par an, chiffre minime eu égard aux revenus des autres évêchés, et au rang que tenait Richelieu;

    2° La durée du séjour de Richelieu à Angoulême. Richelieu lui-même dans la première partie de ses mémoires (liv. X, p. 188-204, t. XIX de la collection Michaud) a raconté les épisodes de ce séjour. La reine Marie de Médicis s’était évadée du château de Blois dans la nuit du 21 au 22 février 1619, et avait gagné Montrichard et Loches, où le duc d’Épernon, qui venait de quitter brusquement son gouvernement de Metz, vint la rejoindre, et d’où il l’amena dans sa place forte d’Angoulême le 1er mars. Louis XIII, qui avait reçu la nouvelle de l’évasion le 23 février, tint conseil à Paris le 24, et résolut de négocier avec la reine-mère. Il lui envoya d’abord commé négociateurs le comte de Béthune, puis le P. de Bérulle, général de l’Oratoire, et l’archevêque de Sens, Jean Davy du Perron. Bouthilier, depuis évêque d’Aire, et le célèbre P. Joseph « persuadèrent au Roy » d’envoyer Richelieu (alors en disgrâce) auprès de Marie de Médicis pour adoucir son esprit, et contrebalancer l’influence de Ruccelaï et des conseillers florentins de la reine. Richelieu partit d’Avignon en toute hâte, et par Vienne, Lyon et Limoges se rendit à Angoulême où il arriva « le mercredi de la semaine sainte », c’est-à-dire dans les derniers jours de mars 1619. Ses conseils déterminèrent la reine à traiter : le 7 avril le P. de Bérulle arrivait à Paris porteur d’un projet de traité, le 9 il en repartait pour Angoulême avec le cardinal de La Rochefoucauld, et le 30 avril 1619 était conclu le traité d’Angoulême qui accordait à Marie de Médicis le gouvernement de l’Anjou, des Ponts-de-Cé et de Chinon. Le 2 mai, le roi reçut la nouvelle du traité à Saint-Germain, et le 5 juin il partit pour la Touraine, afin de se rapprocher de sa mère; il arrivait à Tours le 28 mai et y resta trois mois. L’entrevue de la mère et du fils fut retardée par divers incidents que Richelieu a racontés, et où il eut à combattre l’influence de la coterie d’intrigants italiens qui entourait la reine. La pièce que nous donnons prouve que l’évêque de Luçon prolongea son séjour à Angoulême jusqu’au delà du 24 août. Il en partit le 30 pour se rendre à Tours, afin de préparer l’entrevue de Marie de Médicis et du Roi; et cinq jours après son départ, la reine s’achemina vers Tours où elle arriva le 5 septembre, après avoir passé la nuit du 4 septembre à Couziers, maison du duc de Montbazon.

    (Comité des travaux historiques et scientifiques, 1893)

  • Érection de la terre de La Rochefoucault en duché et pairie, en faveur de François, comte dudit lieu. À Niort au mois d’avril 1622.

    « Louis, par la grace de Dieu, roy de France et de Navarre : A tous presens et advenir salut. Comme l’une des plus grandes marques de l’autorité des roys se reconnoist et consiste en la distribution de l’honneur, aussi le plus grand soin doit-il estre, que un si cher et précieux ornement soit sincèrement dispensé, à la proportion des mérites de ceux qui en doivent estre participans, afin de faire connoistre à la posterité que la distribution de leurs graces, liberalitez et bienfaits repond en juste proportion à la recommandation des services et fidélité de leurs serviteurs; ce que considerant et faisant jugement de ceux ausquels les titres d’honneur de nostre État se pourroient dignement départir, nous avons jetté les yeux sur nostre tres cher et bien aimé cousin messire François comte de la Rochefoucault, chevalier de nos ordres, capitaine de cent hommes d’armes de nos ordonnances, gouverneur et nostre lieutenant général en nostre province de Poitou; lequel persévérant en la vertu et inclination que ses prédécesseurs ont toujours euë à l’accroissement de cette couronne, aurait en toutes occasions recherché les moyens de se signaler par les preuves de son courage et de sa fidélité; témoignant en cela estre digne successeur des comtes de la Rochefoucault, issus de l’illustre maison de Lusignan, qui ont eu cet honneur d’estre entés par des alliances royales; ce qui les rend non moins recommandables que par les mémorables exploits de guerre et les services qu’ils ont rendus à nos prédécesseurs, tant aux guerres contre les Anglais qu’aux siéges et batailles, et autres occasions importantes, où il se sont rencontrez; ils ont mérité par plusieurs actions notables et généreuses d’estre honorez des plus grandes charges de l’État, et entre autres le roy Louis douzième prenant entière confiance en ceux de cette maison, fit choix d’un François de la Rochefoucault pour avoir le gouvernement de la personne et la direction des biens de François, lors comte d’Angoulême, depuis premier de ce nom, roy de France, tant pour l’estime particulière qu’il faisoit de sa prudence, probité et conduite, que parce qu’il étoit le premier de tous les vassaux du dit comte d’Angoulême, lui ayant aussi, pour la considération de ses vertus et rares qualitez, fait l’honneur de le choisir et nommer pour parrain du dit comte d’Angoulême.

    Mais si les premiers de cette maison ont été elevez par leurs mérites dans les grands honneurs, ceux qui les ont suivis ne se sont pas moins fait remarquer par leurs actions; car François, comte de la Rochefoucault, petit-fils du précédent, commandant avec une compagnie de chevau-légers au siége de Milly, et depuis en la bataille de Saint-Quentin, se porta si vertueusement au combat, qu’il y fut pris prisonnier; et après lui François de la Rochefoucault, son fils, et père de nostre dit cousin, ne dégénérant en rien de la vertu de ses ancêtres, après avoir longtemps suivi le feu roi, nostre tres honoré seigneur et père, voulant secourir la ville de Saint-Yrieix, assiégée par les ennemis de l’État, perdit la vie en un combat pour marque de sa valeur et de son courage; et pour le regard de nostre dit cousin le comte de la Rochefoucault, il s’est montré si soigneux d’égaler la gloire de ses pères, qu’il ne s’est offert aucun sujet dedans notre royaume et pendant les mouvements dont il a été agité, qu’il n’aye employé sa créance, fidélité et affection au bien de nostre dit service, même en cette dernière occasion de la descente du sieur de Soubize et des rebelles en cette province, où il si prudemment et si vertueusement ménagé les terres qui étoient sous sa charge, qu’il auroit engagé les dits rebelles en la défaite qui est arrivée, ayant non seulement contribué par cette conduite à l’heureuse victoire que nous avons remportée sur eux; mais encore par les preuves particulières qu’il a rendues sur cette rencontre de sa générosité; ce qui rend nostre dit cousin bien digne des grâces et faveurs qui peuvent sortir de notre main et d’être gratifié des titres convenables à ses mérites et services et à ceux de ses dits prédécesseurs.

    Savoir faisons que nous pour ces causes et autres à ce nous mouvans étant deuement informé que le comté de la Rochefoucault consiste en beau domaine et grand revenu et que d’icelui dépendent la baronnie de Verteuil, la chastellenie d’Aunac et de Vivier, Poufferanne , la baronnie de Montignac-Charrante et la Tourrière, la baronnie de Cellefroin, la chastellenie de Saint-Claud, les seigneuries de la Mothe et de Saint-Angeau avec plusieurs villages mouvans de notre duché d’Angoulême, duquel comté sont tenus divers fiefs et terres nobles, ayant encore plusieurs autres beaux droits suffisans pour maintenir et entretenir un titre honorable, avons de notre grâce spéciale, pleine puissance et autorité royale, créé et érigé, créons et érigons par ces presentes signées de notre main, la dite terre et comté de la Rochefoucault, avec les terres, baronnies et seigneuries ci-dessus nommeez en dépendans, en titre, nom, dignité et prééminence de duché et pairie de France, voulant icelui comté estre dorénavant dit et appelé duché et pairie de France, et conséquemment nostre cousin et ses successeurs masles estre nommez et reputez ducs de la Rochefoucault et pairs de France, pour en jouir et user par lui et après son décès ses dits hoirs successeurs masles, seigneurs du dit comté de la Rochefoucault perpétuellement et à toujours en titre et dignité de duché et pairie de France, avec les honneurs, autoritez, prérogatives, prééminences, franchises et libertez à duc et pair appartenans et tout ainsi que les autres ducs et pairs de France en usent, tant en justice et juridiction, seance en nos cours de parlement, avec voix et opinion délibérative, qu’en tous autres endroits quelconques, soit en assemblée de noblesse, faits de guerre, qu’aux lieux et actes de séance d’honneur et rang, et ce sous le ressort de nostre cour de parlement de Paris, en laquelle voulons que les appellations qui seront interjeteez des officiers du dit duché ressortissent nuëment et sans moyens; et à cette fin avons icelui comté de la Rochefoucault et ce qui en dépend, avec les seigneuries, baronnies y jointes, distrait et exempté, distinguons et exemptons de tous nos autres juges, cours et juridictions ou elles auraient accoutumé de ressortir, tant en première instance que par appel, auparavant la présente erection, et en tous cas, fors et excepté les cas royaux seulement dont la connoissance appartiendra à nos juges, pardevant lesquels ils avoient accoutumé ressortir auparavant cette presente érection, lequel Duché et Pairie, notre dit cousin tiendra nuëment, etc., etc.

    Donné à Niort, au mois d’avril mil six cent vingt-deux, et de notre regne le douzième, signé: Louis; et sur le reply par le roy Phelyppeaux. Et a été scellé en double queuë du grand sceau de cire verte, en lacs de soye rouge et verte. »

    Source : Les Châteaux Historiques de la France, de Gustave Eyries.

  • Le Roi, impatient du retour du beau temps, demandait à tout moment s’il у avait apparence d’amélioration, et si çà se barrait. J’entendis fort distinctement à plusieurs reprises, ces derniers mots qui paraissaient être l’une des locutions favorites du Roi.

    — Puisque le temps menace de nous tenir ici long-temps, Messieurs, dit le Roi en s’adressant au groupe des principaux personnages placés près de S. M., quel est celui de vous qui se chargera de raconter quelques souvenirs de sa jeunesse, quelques souvenirs de chasse, par exemple ; ce serait tout-à-fait à propos.

    A vous, continue le Roi, en avisant le chevalier de Saint-Projet, qui se trouvait à la suite de la chasse ; chargez-vous de cela, en votre qualité d’habile chasseur, vous devez avoir quelque chose d’inédit.

    — Sire, je n’ai que quelques souvenirs d’enfance, de ceux que j’ai toujours entendus raviver dans le château paternel.

    — Contez , contez.

    Le chevalier de Saint-Projet ne se fit pas inviter trois fois. Il s’approcha de manière à ce que le Roi pût distinctement l’entendre, et au bruit berceur du vent et de la pluie qui tombait :

    « Sire, autrefois la province d’Angoumois, mais surtout les environs de La Rochefoucault, ma ville natale, était désolée par les loups. C’était au point que personne n’osait traverser de nuit la forêt de Braconne, et que, dans le temps du rut où ces animaux s’agitent et crient d’amour, leurs hurlemens s’entendaient de bien loin, et venaient, quand le vent y était, réveiller les habitans du vieux logis de Peruzet, de l’autre côté de la Tardouare, à une grande lieue de distance ; c’était effrayant.

    Heureusement, vers 1740, naquit, au manoir de Fleurignac, le sieur de Bois-Couteau, qui devint frénétique chasseur, et qui tua tant de loups, qu’en 1780, époque où je l’ai connu, les environs d’Angoulême n’en contenaient pas plus que les bois de Versailles ; il en avait même purgé le Limousin et le Poitou, où il était appelé pour les chasser dans toutes les occasions.

    Il dépensait à ces chasses le modeste patrimoine que le sort lui avait dévolu, à tel point qu’à peine pouvait-il entretenir son petit équipage de chiens courans, et qu’il ne se vêtissait plus que de bure.

    Vous l’auriez vu dans l’habit d’un simple paysan à la queue de ses chiens, n’ayant conservé de son élégance passée, qu’un fouet à sifflet d’ivoire qu’il portait en sautoir, un couteau de chasse au côté, et son fusil, sur lequel brillait la plaque d’argent poli avec le vieil écusson de la famille, dont il ne restait plus au pourtour de l’église de son village que des traces presque effacées.

    On ne parlait, aux réunions des chasseurs de la province, que des énormes sangliers qu’il avait tués au ferme au milieu de ses chiens sans jamais en blesser un seul, du nombre de lièvres forcés dans les brandes de Russas, en une demi-heure ou trois quarts d’heure, sans change même à vue, c’est-à-dire que ces chiens requêtant, voyaient, la tête haute et sans la suivre, partir une bête au milieu d’eux, si ce n’était pas la bête de meute. Et ces faits étaient attestés par MM. de Puividal, de Mascuraux, le curé de Saint-Constant et autres, qui en avaient été témoins bien des fois.

    Il était surtout passionné, à cause de la difficulté, pour la chasse du loup, où le succès est rare. Votre Majesté sait que cette bête est presque imprenable à force de chiens, parce qu’elle marche toujours devant elle, et qu’elle peut faire en un jour quarante lieues, et recommencer le lendemain. M. de Bois-Couteau, le Nemrod de sa province, est le seul chasseur que l’on puisse citer pour en avoir forcé plusieurs, après quatre ou cinq jours de chasses successives.

    Voici comme il procédait :

    « Il attaquait n’importe où ; il suivait tout le jour, monté sur un criquet, avec ses dix chiens. La nuit venant, il faisait sa brisée là où il avait été arrêté, et allait demander gîte au curé le plus voisin ou dans une métairie : connu qu’il était, à cinquante lieues à la ronde, pour le protecteur des bergeries, il était bien accueilli partout. Le lendemain au point du jour, la meute et lui, bien refaits, partaient sur la pièce, et remettaient sur pied la même bête, qui, lasse elle-même, s’était relaissée. Le lendemain, ou le jour après, rendue enfin, elle faisait tête aux chiens, et une balle bien dirigée venait mettre fin à sa vie et à la chasse.

    M. de Bois-Couteau retournait glorieux à Fleurignac, qu’il avait laissé, sans y penser, pour le moins à trente lieues derrière lui.

    Enfin une fois, le jour de saint Hubert, l’an dix-sept cent… et je ne sais plus au juste les deux chiffres à ajouter, il attaqua un loup dans la forêt de Quatre-Vaux, et à travers les beaux sites qui séparent Angoulême de Bordeaux, il le mena… oh ! mais c’est que Votre Majesté ne va pas le croire, il le mena jusqu’à… l’embouchure de la Gironde… ce n’est pas de la Garonne… (le comte de Girardin dit tout bas : c’est la même rivière…) où l’équipage se mit à la nage en pleine mer sur la voie, si bien que jamais M. de Bois-Couteau n’entendit parler de la bête ni des chiens. Il fit sa retraite tristement ; mais il fut bien hébergé sur sa route, car il avait des camarades de chasse en Saintonge, dans tous les châteaux. On le remonta de chiens, qu’il eut bientôt créancés à sa manière, et avec lesquels il fit encore de belles chasses.

    Il était déjà âgé quand il mourut au camp d’honneur, éventré par un vieux sanglier qu’il n’avait pas tiré aussi juste que l’a fait Votre Majesté dans sa dernière chasse, et qu’il l’eût fait vingt ans auparavant, car alors il passait pour avoir toujours placé ses balles comme avec la main.

    Sire, voilà l’histoire de M. de Bois-Couteau. »

    — Votre M. de Bois-Couteau était un magnifique chasseur, monsieur le chevalier… et votre histoire est d’autant plus agréable qu’elle finit avec le mauvais temps.

    Source : Les chasses de Charles X, souvenirs de l’ancienne cour, d’Eugène Chapus.

  • Hallali-Charente, tel est le nom sous lequel est connu l’équipage de M. Joseph de Villemandy de la Mesnière. Ce véneur habite, pendant la plus grande partie de l’année, le château du Gazon, situé à une vingtaine de kilomètres de La Rochefoucauld, aux confins du Limousin et de l’Angoumois, dans la petite vallée resserrée de la Croutelle. Il est presque complètement entouré par les grands bois qui recouvrent les coteaux et rien n’est pittoresque comme ses vieilles tourelles qui se dressent au milieu des chênes. La façade située sur le parc donne sur une vaste pelouse qui déroule en pente douce son gai tapis de velours vert, et que prolongent à perte de vue les prairies au milieu desquelles serpente la Croutelle.

    La forêt de Braconne, dans laquelle chasse régulièrement M. Joseph de Villemandy, est située entre Angoulême et La Rochefoucauld. Son étendue est d’environ 5.000 hectares. Elle est peuplée de cerfs et de chevreuils, mais on ne chasse que les cerfs.

    Ces cerfs sont de fort belle et fort vigoureuse race, et quelques-uns d’entre eux se défendent avec une réelle fureur. Ils sont les descendants de cerfs pris en 1868 dans la forêt de Compiègne.

    Les naturalistes reconnaissent dix espèces de cerfs. Nous n’en avons qu’une seule en France, que quelques auteurs divisent en grande et petite espèce. Ce n’est la qu’une différence de taille qu’il faut attribuer à l’abondance ou à la rareté de la nourriture, qui a une très grande influence sur le développement de ce bel animal; il a besoin de retraites solitaires où il puisse ruminer en paix à-côté des riches pâturages où il a viandé. Les cerfs qui habitent les vallées et les plaines fertiles ont le corsage beaucoup plus grand; ils ont plus de venaison que ceux des.montagnes sèches et arides. Lorsqu’ils sont constamment inquiétés, il est rare qu’ils deviennent très grands et que leur tête (bois) soit belle.

    On prend chaque année en moyenne de quinze à vingt bêtes.

    Pour ménager le nombre des cerfs, on ne s’attaque, pendant les premiers, mois, qu’aux louvards; on en prend une quinzaine tant en Braconne que dans les forêts voisines de Bel-Air, des Quatre-Vents et de La Boixe.

    La Braconne est affermée par l’État à une société de chasseurs dont le président est M. Joseph de Villemandy, qui est lieutenant de louveterie de l’arrondissement. Mais le président chasse rarement seul. Presque toujours les équipages de M. Victor de Roux de Reilhac, du vicomte Guillaume de Dampierre, de M. Charles Dubouché se joignent à celui de M. de Villemandy et forment ainsi une meute d’environ quatre-vingts chiens. Tous ces chiens sont des bâtards tricolores issus de bâtards de Vendée et du Poitou: ils sont vites et criants et leur taille moyenne est de 22 pouces.

    La tenue de chasse est l’habit rouge avec parements grenat.

    Le bouton représente un sanglier à l’hallali avec l’exergue : Hallali-Charente. Parmi les veneurs qui suivent les chasses ou qui ont le bouton, citons : MM. Yrieix de James, de Laurière, de Maret, Rizat, marquis de Nieuil, de La Bonne, de Verneilh, de Montardy, et quelques officiers des garnisons voisines : MM. de Biensan, du Jonchay, de Loisy, de Laminière, vicomte de La Hamelinaye, etc.

    Le plus intrépide et le plus assidu de ces belles chasses est certainement M. Victor de Roux de Reilhac, qui a près de quatre-vingts ans. M. de Roux ne manque pas une prise, et, par son ardeur, son entrain et sa bonne humeur, il fait revivre les vieilles traditions de la vénerie française. M. de Villemandy écoute toujours avec respect les avis de ce maître qui l’a formé et qui ne s’est jamais trouvé en défaut.

    Presque tous les veneurs qui, suivent les chasses de Braconne ne montent que des chevaux de pur sang. Ces chasses, du reste, sont- menées avec un entrain endiablé par M. de Villemandy, qui avant son mariage était l’un des plus hardis gentlemen-riders de l’Ouest. Son beau-frère, le vicomte Henri de Vesian, un de nos plus brillants steeple-chasers, qui aime cependant à aller vite, a bien souvent de la peine à le suivre.

    Puisque nous parlons du cheval de pur sang comme cheval de chasse, donnons l’avis de M. de Villemandy à ce sujet. M. de Villemandy estime que le pur sang est, dans certaines conditions, bon cheval de chasse. Il est évident, dit-il, qu’un cheval fraîchement débarqué de Chantilly trouverait dur de rester exposé pendant toute une journée à la pluie et au vent : il risquerait fort de ne pas être à l’hallali, et le lendemain il pourrait bien se trouver sur le flanc.

    Mais il n’y a là qu’une simple question d’apprentissage, qu’un entraînement particulier à faire subir au pur sang dont on veut faire un bunter. Les qualités de vigueur, d’énergie et de courage, acquises par un siècle de sélection, ne se perdent nullement lorsque l’on soumet le pur sang à un régime moins délicat que celui des écuries de courses. Tous les chevaux, que ces veneurs montent en Braconne, sont rustiques et adroits dans tous les terrains. Le soir d’une chasse fatigante et mouvementée, les demi-sang ont la tête basse, tandis que les pur sang pourraient recommencer la journée.

    Portrait de M. J. de Villemandy de La Mesnière

    Source : Le sport en France et à l’étranger, de Charles-Maurice de Vaux.